
Les deux adversaires se sont serré la main en entrant sur le plateau pour un débat de 2h30, arbitré par les journalistes vedettes de TF1 et France 2, Gilles Bouleau et Léa Salamé. L’un, Emmanuel Macron, est à gauche de l’écran, l’autre, Marine Le Pen, à droite, soit le positionnement inverse d’il y a cinq ans.
Le président sortant et la candidate d’extrême droite se sont affrontés dès le départ notamment sur le pouvoir d’achat et les prix de l’énergie, à quatre jours du second tour. "Depuis cinq ans, je les [les Français] ai vu souffrir, s’inquiéter d’un déclassement et d’une précarité qui reste généralisée", a-t-elle ajouté. Pour sa part, le président sortant a insisté sur cette période "de crises sans précédent" citant la pandémie de Covid-19 et la guerre sur le sol européen en Ukraine.
Les deux candidats ont aussi opposé leur vision d’un président de la République. Emmanuel Macron a estimé que ce débat était "un moment important", qui "permet aussi la clarification sur nos projets", rappelant avoir "traversé ensemble" la crise sanitaire et "le retour de la guerre sur le sol européen". S’adressant au "peuple" français, Marine Le Pen, qui portait une veste bleu marine, a affirmé l’avoir "vu souffrir, s’inquiéter d’un déclassement, d’une sorte de précarité" et "s’inquiéter aussi de l’avenir", affirmant qu’un "autre choix est possible".
Le débat de l’élection présidentielle est diffusé, mercredi depuis 21 heures (6 heures du matin en Nouvelle-Calédonie), sur TF1, France 2, toutes les chaînes d’information, LCP, Public Sénat et sur Twitch, la plateforme de diffusion en direct. [2]
Marine Le Pen a ensuite attaqué le bilan économique "mauvais" et "injuste" d’Emmanuel Macron, qu’elle a qualifié de "Mozart de la finance", tandis que le président sortant a assuré avoir "protégé" grâce au "quoi qu’il en coûte", lors du débat d’entre-deux-tours.
Les deux finalistes se sont aussi pris le bec un peu plus tôt sur l’augmentation de la dette de 600 milliards pendant la mandature de M. Macron. Marine Le Pen a accusé le président sortant d’avoir été dispendieux hors crise Covid-19. "Mais c’est parce que (ce chiffre inclut) la Sécurité sociale et les collectivités locales, Mme Le Pen, aïe aïe aïe, arrêtez de tout confondre, c’est pas possible", s’est moqué Emmanuel Macron.
Marine Le Pen et Emmanuel Macron ont affiché mercredi leurs divergences sur l’écologie, la première accusant le second d’être "climatohypocrite" tandis qu’elle était traitée de "climatosceptique".
Mme Le Pen s’est déclarée favorable à "la transition" écologique mais il faut qu’elle soit "beaucoup moins rapide que ce qu’on impose aux Français". Donnant la priorité au nucléaire, elle a jugé "regrettable" le recours au solaire et à l’éolien, qui est "le pire" car "il est en même temps une absurdité écologique" et "économique".
Mais pour Emmanuel Macron, "il n’y a pas de stratégie de sortie des énergies fossiles qui passe par le tout nucléaire". Il est donc nécessaire d'"investir dans le renouvelable" en développant "des filières industrielles" en France.
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[1] https://www.lnc.nc/article/gros-plan/politique/nouvelle-caledonie/gros-plan-ou-macron-et-le-pen-iront-ils-puiser-leurs-voix
[2] https://www.lnc.nc/article-direct/politique/france/presidentielle-le-debat-entre-macron-et-le-pen-sera-retransmis-sur-twitch
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