Depuis une semaine, les conditions atmosphériques au nord de la mer de Corail sont surveillées de près pas les services météo de la région. Désormais formé, ce phénomène tropical a atteint le stade de dépression tropicale faible, ce mardi.
Actuellement située à 800 km des côtes australiennes du Queensland et à 1200 km de la pointe Nord du Caillou, sa trajectoire est désormais plus facile à prévoir. Les experts s’accordent à dire que ce phénomène devrait épargner la Nouvelle-Calédonie.
"Jusqu’à ce mardi, il y avait beaucoup d’incertitudes et on ne pouvait pas exclure que la dépression se dirige vers la Nouvelle-Calédonie, mais l’ensemble des modèles la font aller maintenant vers le Queensland. Nous serons donc à l’abri, annonce Julien Leduc, prévisionniste chez Météo France, qui juge bon de préciser que la dégradation du temps sur le Caillou est néanmoins liée à ce phénomène. Le temps pluvieux qui a déjà gagné le Nord de la Grande Terre depuis ce matin et qui va concerner l’ensemble du pays est lié à cette dépression qui draine beaucoup d’humidité et de temps instable dans la région."
Par conséquent, des pluies localement fortes sont attendues sur la Grande Terre et sur les îles jusqu’à demain, mercredi. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle l'ensemble du pays a été placé en vigilance jaune [1], ce mardi. Le retour du "très beau temps" est quant à lui prévu pour la fin de la semaine.
Ce phénomène en cours devrait être prochainement nommé par le centre australien. Si les incertitudes demeurent importantes sur son intensification, il apparaît "de moins en moins probable" qu’il atteigne le stade de cyclone, restant sans doute cantonné à la catégorie 2 de dépression tropicale forte.
Météo France vient également d’annoncer "un faible risque" qu’une dépression tropicale modérée puisse se creuser en fin de semaine, à l’est du pays, entre le Vanuatu et Fidji. Mais si tel était le cas, le phénomène ne concernerait pas non plus le Caillou. "Si elle se forme, elle ne devrait pas nous concerner en se dirigeant vers le sud est, c’est-à-dire qu’elle menacerait plutôt les Tonga et Fidji, analyse Julien Leduc, qui rappelle que ce pic d’activité n’est pas étonnant à cette période de l’année. Nous sommes actuellement dans une phase plus active de la saison cyclonique, avec des conditions favorables à la formation de dépressions tropicales qui devraient se maintenir jusqu’à la semaine prochaine et pourraient donc encore donner lieu à l’apparition d’autres phénomènes."