L’État et Eramet ont trouvé un accord pour ne pas faire porter le poids de la dette de la SLN sur les comptes de sa maison mère Eramet, a indiqué le groupe, lundi, dans un communiqué. "À la suite des discussions menées ces dernières semaines, l’État français et Eramet ont convenu d’un accord sur le traitement de la dette existante de la SLN", qui "permettra de neutraliser le poids de la dette de la SLN dans les comptes consolidés du groupe", a indiqué Eramet.

Lors de la publication de ses résultats annuels, le 21 février dernier, [2] le groupe minier français a annoncé avoir inscrit une charge de 218 millions d’euros (26 milliards de francs) pour dépréciation de la valeur des actifs de la SLN, en grande difficulté.

Sa PDG, Christel Bories, a déclaré dans le même temps être en discussion avec l’État pour "décorréler l’impact de cette dette" des comptes consolidés de l’entreprise en attendant une "solution industrielle", et l’aboutissement des discussions entre l’État, les collectivités locales et les industriels locaux sur le futur pacte du nickel, censé pérenniser la filière.

Pas de nouveaux financements d’Eramet

L’État et Eramet ont donc "conjointement décidé de convertir leurs prêts existants auprès de la SLN sous la forme d’un instrument de quasi-fonds propres", précise Eramet.

Par conséquent, les 320 millions d’euros (38,4 milliards de francs) de prêts existants de l’État à la SLN, actuellement consolidés en dette financière dans les comptes du groupe, "seront ainsi transformés en quasi-fonds propres, assimilables comptablement à des capitaux propres dans les comptes consolidés d’Eramet", a précisé le groupe.

Eramet "convertira de manière similaire la dette intra-groupe existante de 325 millions d’euros (39 milliards de francs) selon le même schéma".

Le groupe "réitère par ailleurs sa décision de ne plus octroyer de nouveaux financements à la SLN", afin de préserver son bilan, mais "continuera d’accompagner opérationnellement la SLN dans la durée".