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    Nouvelle Calédonie
  • AFP | Crée le 22.02.2024 à 09h28 | Mis à jour le 22.02.2024 à 09h28
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    Pour Christel Bories, la PDG du groupe Eramet, le nouveau prêt signé avec l’État doit permettre à la SLN de tenir jusqu’au 10 avril. Photo DR
    Le groupe minier français Eramet a vu son bénéfice net dégringoler de 85 %, à 109 millions d’euros (un peu plus de 13 milliards de francs) en 2023, en raison de la chute des cours des métaux stratégiques comme le nickel et le manganèse l’an passé. Christel Bories, la PDG du groupe, en profite pour faire un point sur les difficultés de la SLN.

    Le résultat net de Glencore en baisse de 75 %, celui d’Eramet en chute de 85 %. Le secteur minier traverse actuellement une période très compliquée. "Nos métiers sont cycliques et clairement nous sommes en bas de cycle", a déclaré la PDG du groupe Christel Bories au cours d’un entretien téléphonique avec la presse. Le groupe a "montré sa capacité à résister" et "à poursuivre ses projets de développement malgré la conjoncture", a-t-elle ajouté, en confirmant notamment le début de la production de lithium en Argentine "cet été".

    L’an passé, le cours moyen du minerai de manganèse a subi un recul de 20 % sur l’année, celui des alliages de manganèse a chuté de 43 %, a précisé Nicolas Carré, directeur financier du groupe.

    Quant au nickel classe 2 (destiné notamment à la fabrication d’inox), les cours ont reculé de 24 % en moyenne, a-t-il ajouté, en soulignant néanmoins "l’excellente performance opérationnelle du groupe" au second semestre, en raison d’un record de production de manganèse au Gabon après les ennuis logistiques subis auparavant.

    Le chiffre d’affaires 2023 a reculé de 35 % à 3,25 milliards d’euros (390 milliards de francs). Mais en prenant en compte la part indirecte de 38,7 % d’Eramet dans PT Weda Bay Nickel en Indonésie, qui a enregistré des records de production l’an passé, ce chiffre d’affaires ajusté recule de 29 %, à 3,8 milliards d’euros.

    Le groupe a inscrit une charge de 218 millions d’euros (pour dépréciation de la valeur des actifs de la Société Le Nickel (SLN) en grande difficulté en Nouvelle-Calédonie. "Les conditions de continuité d’exploitation de la filiale calédonienne ne sont plus réunies à cette date", indique le communiqué du groupe. "Malgré une bonne performance opérationnelle, la SLN continue d’être structurellement déficitaire, en raison du prix de l’énergie, de l’accès aux ressources et du coût de la main-d’œuvre", a expliqué Mme Bories.

    Eramet et l’État français annonceront "dans les toutes prochaines semaines" la solution retenue pour alléger le poids de la dette de la SLN dans les comptes de sa maison mère, a-t-elle ajouté. "L’État a refait un prêt de 60 millions d’euros (plus de 7 milliards de francs) en février à la SLN, ce qui devrait lui permettre de tenir jusqu’au 10 avril, fin de la période de consignation", a-t-elle expliqué.

    "Nous discutons avec l’État de la façon de décorréler l’impact de cette dette de nos comptes consolidés" en attendant une "solution industrielle", et l’aboutissement des discussions entre l’État, les collectivités locales et les industriels locaux sur le futur "pacte nickel", a précisé Mme Bories.

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