"Compte tenu de la revendication de l’attentat par l’Etat islamique et des menaces qui pèsent sur notre pays, nous avons décidé de rehausser la posture Vigipirate à son niveau le plus élevé : urgence attentat", a indiqué dimanche soir (ce lundi matin en Calédonie) le Premier ministre sur le réseau social X à l’issue d’un conseil de défense à l’Elysée.
"La revendication de l’attentat de Moscou provient de l’État islamique au Khorassan. Or, cette organisation menace la France et a été impliquée dans plusieurs projets d’attentats récents déjoués dans plusieurs pays d’Europe, dont l’Allemagne et la France", a précisé Matignon.
"Le Premier ministre a demandé au Secrétaire général de la défense et de la sécurité nationale, placé sous son autorité, de convoquer demain (lundi) à la première heure une réunion associant l’ensemble des services de sécurité concernés par le rehaussement du niveau Vigipirate", ajoute-t-on.
Le plan Vigipirate avait été rétrogradé au niveau 2 ("sécurité renforcée – risque attentat") en janvier.
A quatre mois des Jeux olympiques de Paris (26 juillet-11 août), Emmanuel Macron a présidé dimanche soir à l’Elysée un conseil de défense sur "l’attentat de Moscou et ses conséquences".
L’attaque, vendredi au Crocus City Hall près de Moscou, a fait au moins 137 morts et 182 blessés [1]selon le dernier bilan. Les enquêteurs continuent de fouiller les décombres du bâtiment abritant la salle de concert, ravagée par un gigantesque incendie déclenché par les assaillants.
L’attentat a été revendiqué par le groupe jihadiste Etat islamique (EI), mais Moscou n’a toujours pas mis en cause cette organisation.
Samedi, Vladimir Poutine a évoqué la piste ukrainienne, assurant que les assaillants avaient été arrêtés "alors qu’ils se dirigeaient vers l’Ukraine".
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé son homologue russe de vouloir "rejeter la faute" sur son pays.
Cette attaque est la plus meurtrière en Russie depuis une vingtaine d’années, et la plus sanglante à avoir été revendiquée par l’EI en Europe.