Un an et demi qu’un appareil d’Air New Zealand ne se sera pas posé sur le sol calédonien. Depuis les émeutes, la compagnie avait décidé de suspendre l’ensemble de son activité commerciale avec la Nouvelle-Calédonie jusqu’au 25 octobre [1]. Les vols entre Tontouta et Auckland reprendront officiellement, tous les samedis, à partir du 1^er novembre. "Suivant l’évolution du marché, une deuxième rotation pourrait voir le jour d’ici-là", indique l’agence Asia voyages. Ces vols viendront se rajouter au programme d’Aircalin, qui propose deux rotations par semaine en moyenne.

Chute de 90 % des touristes néo-zélandais

De quoi également relancer l’activité touristique avec ces voisins anglo-saxons, dont la fréquentation en hausse avait été stoppée nette par les émeutes et qui reste, depuis, anecdotique. Entre les premiers trimestres 2024 et 2025, le flux de visiteurs Kiwi est ainsi passé de 1 731 à 186 visiteurs, soit un effondrement de près de 90 %. Au-delà de la reprise de la compagnie kiwie, l’autre signal positif sur ce marché vient du gouvernement néo-zélandais qui, via son site de conseil aux voyageurs Safe Travel NZ [2], a officiellement revu son niveau d’alerte à la baisse pour la Nouvelle-Calédonie. La note 3/4 ("destination à éviter sauf motif impérieux") passe ainsi au niveau 2/4 ("Faire preuve d’une prudence accrue sur place"), mais ce, uniquement sur la côte Ouest, de Nouméa à Koné, à l’image des recommandations émises par les autorités australiennes [3]. En clair, les îles et la côte Est restent à éviter, selon ces gouvernements.

"C’est une première étape"

Un positionnement qui peut laisser perplexe, notamment lorsqu’on sait que les croisières ont repris à Lifou, mais qui va dans le bon sens, pour Julie Laronde : "C’est une première étape. On attendait vraiment cet abaissement pour la Nouvelle-Zélande, qui était jusque-là encore frileuse, explique la directrice de Nouvelle-Calédonie tourisme. Le niveau 2/4 est équivalent à celui en vigueur à Bali ou en France métropolitaine, et cela va enfin nous permettre de relancer nos campagnes vers cette destination car, avec l’Australie, on avait énormément gagné de voyageurs sur la période 2013-2019 puis post-Covid."