À l’occasion de la Semaine nationale de prévention du diabète de type 2 [1], du 1^er au 8 juin, l’Agence sanitaire et sociale propose une campagne de sensibilisation relayée sur les réseaux sociaux du 2 au 13 juin sur le prédiabète, une "étape clé" qui "reste encore largement méconnue", alors que cette phrase précoce de la maladie est "réversible". L’ASS souhaite ainsi inciter les personnes à risque à agir avant qu’il ne soit trop tard, car le diabète est très répandu au sein de la population, 16 000 Calédoniens en sont atteints, ce qui en fait la première pathologie prise en charge au titre de la longue maladie.

Il faut savoir, précise l’ASS, que près d’un habitant du Caillou sur cinq (18 %) est concerné par le prédiabète, qui se manifeste par une élévation modérée de la glycémie, explique la structure dans un communiqué. "Il touche principalement les personnes en excès de poids [2], ayant des antécédents familiaux de diabète ou eu un diabète gestationnel." Ces personnes peuvent développer un diabète de type 2 à court ou moyen terme si aucune action n’est engagée. Or, cette phase souvent "ignorée ou minimisée" peut être l’opportunité d’un changement. "Une alimentation équilibrée, une activité physique régulière, une meilleure gestion du stress et du sommeil peuvent permettre de revenir à un état de santé normal et éviter l’apparition du diabète."

700 stages dispensés en 2024

Afin de parvenir à modifier ses habitudes, ce qui n’est pas forcément évident sans accompagnement, l’ASS propose un suivi gratuit. À Nouméa, le centre d’éducation thérapeutique, ouvert en 1999, accueille chaque année plusieurs centaines de patients en situation de diabète, prédiabète ou d’obésité. Le centre met en place des ateliers en groupe et des entretiens individuels. "Un programme à la carte est réalisé après un diagnostic." Et les stages se déroulent sur une période de neuf mois environ – plus de 700 ont été dispensés en 2024. L’équipe d’encadrants, pluridisciplinaire, comprend un médecin, une infirmière, une diététicienne, une psychologue et un professeur d’activité physique adaptée.

En province Nord et Îles, le suivi se fait par le biais de consultations avec des diététiciennes dans les centres médico-sociaux. Les professionnels de santé sont invités à dépister et orienter les patients dès le stade des facteurs de risque, indique l’Agence.