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    Nouvelle Calédonie
  • Anthony Tejero | Crée le 13.11.2023 à 07h01 | Mis à jour le 13.11.2023 à 07h01
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    Plusieurs opérations de dépistage sont organisées dans le cadre de la Journée mondiale du diabète, qui se déroule le mardi 14 novembre. Photo Archives LNC /  Thierry Perron
    Chaque année, un millier de Calédoniens découvrent qu’ils souffrent de diabète, ce qui le place au premier rang des longues maladies, avec près de 15 000 patients et en fait la principale cause de décès avec le cancer. Pourtant, les complications sont "évitables" si les malades sont prêts à changer leurs comportements et à se faire accompagner. C’est pourquoi l’Agence sanitaire et sociale (ASS) propose plusieurs évènements dans le cadre de la journée mondiale du diabète pour sensibiliser le grand public.

    Qu’est-ce que le diabète ?

    Le diabète est une maladie chronique caractérisée par la présence d’un excès de sucre dans le sang, appelé hyperglycémie. Sa forme la plus grave, le diabète de type 1, est la moins répandue puisqu’elle ne concerne que 5 % des malades. Cette maladie immunitaire détruit le pancréas dès l’enfance et implique de suivre un traitement à vie par injections d’insuline.

    Le diabète de type 2, qui concerne l’immense majorité des cas, est quant à lui essentiellement lié au surpoids et survient avec l’âge.

    Pourquoi survient cette maladie ?

    Le diabète de type 2 est la conséquence d’un mauvais mode de vie : alimentation trop riche ou déséquilibrée, manque d’activité physique et stress. Certes, la maladie peut avoir un fond héréditaire en se transmettant de génération en génération, mais l’excès de poids pèse de loin le plus lourd dans la survenue de la maladie (concentrant à lui seul 80 % des risques). Une personne qui reste mince en vieillissant ne devrait donc pas devenir diabétique.

    Quelles conséquences ?

    L’excès de sucre dans le sang abîme progressivement les petites artères. Les organes et parties du corps auxquels elles sont reliées – les reins, les yeux, les pieds – finissent par être mal alimentés. Avec de lourdes conséquences : dialyse, cécité et amputation. Pire, lorsque les grosses artères sont à leur tour touchées, les organes atteints sont le cœur et le cerveau. Le risque de mourir d’une crise cardiaque ou d’une attaque cérébrale augmente alors sérieusement.

    Qui est concerné ?

    Le diabète de type 2 progresse partout dans le monde et concerne potentiellement une majorité de Calédoniens puisque les deux tiers de la population souffrent actuellement de surcharge pondérale. La maladie s’installe généralement entre 40 et 50 ans et l’âge moyen des diabétiques est de 60 ans dans le pays. "Sauf qu’avec l’épidémie d’obésité qui ne cesse de s’aggraver, cet âge moyen tout comme celui de la découverte de la maladie ne cesse de baisser, regrette le Dr Dominique Mégraoua, pilote du programme diabète à l’Agence sanitaire et sociale (ASS). Chaque année, un millier de nouveaux malades sont découverts. C’est énorme pour une population de 170 000 adultes. C’est la première longue maladie chronique prise en charge par la Cafat, ce qui en fait une priorité de santé publique." L’ASS estime à près de 300 par an le nombre de décès liés au diabète.

    Pourquoi les femmes sont plus fragiles ?

    Les femmes sont davantage protégées par leurs hormones sexuelles des complications cardiovasculaires de la maladie que les hommes. Sauf qu’après la ménopause, vers 50 ans, ce phénomène s’inverse totalement et elles deviennent plus vulnérables. Le risque de crise cardiaque ou d’attaque cérébrale est alors deux fois plus important que chez les hommes.

    Par ailleurs, le Caillou présente certaines singularités. Alors qu’à l’échelle mondiale, davantage d’hommes que de femmes sont diabétiques car ils sont plus nombreux à être en surpoids, cette tendance s’inverse en Nouvelle-Calédonie où plus des deux-tiers des femmes (69 %) sont atteintes d’obésité abdominale, contre 38 % des hommes.

    Quelles solutions ?

    La "bonne nouvelle" avec le diabète de type 2, c’est que les complications sont "évitables" si les malades sont prêts à changer leurs comportements en se faisant accompagner. Car il n’est pas simple de modifier des habitudes déjà profondément ancrées. C’est pourquoi le centre d’éducation de l’ASS propose aux malades des stages d’une durée de neuf mois, à travers tout le pays, pour renouer avec une alimentation équilibrée, lutter contre la sédentarité en reprenant une activité physique adaptée et, enfin, en apprenant à mieux gérer son stress. "Ce sont trois choses très simples pour lesquelles on est programmés mais qu’on a complètement oubliées aujourd’hui, poursuit le Dr Dominique Mégraoua. On ne peut pas guérir de cette maladie, mais on peut la soigner et parfois même, au point de pouvoir arrêter les médicaments. D’autant plus si elle a été diagnostiquée tôt."

    Le programme des actions de sensibilisation

    Le mardi 14 novembre

    Aux jardins de la Cafat, au centre-ville, de 8 heures à midi : stand d’information et de dépistage gratuit du diabète, des conseils personnalisés pour plus d’activité physique au quotidien, des idées d’alternatives aux boissons sucrées.

    Au Dumbéa Mall, stand d’information et de dépistage de l’Association des diabétiques de Nouvelle-Calédonie.

    Le mercredi 15 novembre

    A l’université de Nouvelle-Calédonie, à 18 heures, conférence " Sport, Sucre, Science ", à la Nuit de la science.

    Au Korail du Pont-des-Français, stand d’information et de dépistage de l’Association des diabétiques de Nouvelle-Calédonie.

    Le vendredi 17 novembre

    A la Maison de la famille de Rivière-Salée, de 7 heures à 12 h : "matinée diabète" avec les collégiens et les lycéens.

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