2024 restera une année exceptionnelle pour la Calédonie. Et la Chambre de métiers et de l'artisanat (CMA) n’y a pas échappé, avec 165 entreprises directement touchées par les violences liées aux émeutes du 13-Mai. C’est ce que met en avant la lecture du rapport d’activité 2024 de la chambre, diffusé ce jeudi 26 juin.

10 788 ressortissants

Le secteur de l’artisanat a été durement touché et la CMA a dû intensifier sa mission d’accompagnement pour venir en soutien de ses membres. Objectif : épauler les artisans pour identifier les dommages et entamer les démarches administratives pour obtenir des aides, notamment. 1 839 chefs d’entreprise ont bénéficié de ce soutien, sur les 10 778 ressortissants de la chambre. Plus de 53 % des 8 396 personnes qui ont pris contact avec les services de la chambre en 2024 l’ont fait pour un motif lié à la crise insurrectionnelle.

Parmi les moments marquants de l’année, la CMA met en avant les rencontres avec les diverses délégations ministérielles, parlementaires et du président Macron auprès desquelles il a fallu défendre l’urgence d’un plan de relance économique.

Le centre de formation incendié

Le centre de formation de la CMA, à Nouville ayant été ravagé par un incendie [1], on aurait pu craindre pour l’offre de formation. Malgré ce coup dur, la chambre a déployé des solutions. L’antenne de la CMA de Panda, à Dumbéa, et l’école Boutan (Mont-Dore) ont été mobilisées et des entreprises partenaires et des lycées ont également ouvert leurs portes et de nouvelles méthodes pédagogiques ont permis la reprise des formations dès juillet 2024. 284 alternants se sont inscrits en 2024 pour obtenir un des quatorze diplômes proposés par la CMA, avec un taux de réussite de 96 %.

Crise du nickel

Mais le début de l’année a également été marqué par une crise du secteur du nickel qui a durement touché le pays, avec de graves conséquences économiques et sociales. C’était notamment le cas en province Nord, avec la fermeture de l’usine de Koniambo. Une trentaine d’entreprises de la région ont ainsi pu bénéficier du dispositif Rebond, qui permet aux artisans en difficulté de remonter la pente.

"Un pilier de notre économie"

Un engagement de la CMA que sa présidente, Elizabeth Rivière, entend bien poursuivre : "Dans ce climat d’incertitude, notre engagement est resté inchangé : soutenir, représenter et valoriser les femmes et les hommes qui font vivre l’artisanat en Nouvelle-Calédonie. Car nous sommes convaincus que l’artisanat est et restera un pilier de notre économie, un moteur de proximité, d’emploi et de lien social", affirme-t-elle.