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    Nouvelle Calédonie
  • Anthony Tejero | Crée le 25.05.2024 à 08h41 | Mis à jour le 26.05.2024 à 07h54
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    Le CFA de Nouville n'est plus que l'ombre de lui-même.  Photo Anthony Tejero
    En ce treizième jour d’émeutes dans le pays qui ont déjà causé la mort de sept personnes, le Premier ministre Gabriel Attal, appelle à son tour "à l’apaisement". Pour autant, de nouvelles violences ont conduit des habitants de Kaméré à fuir par la mer leur habitation cette nuit. Suivez l’évolution de la situation en direct.

    [20H30] C'était déjà évoqué à demi mot lors de sa visite ce samedi matin, à la clinique Kuindo Magnin, la ministre déléguée aux Outre-mer l'a confirmé à nos confrères de France Info, le policier qui a mortellement atteint par armes à feu, ce vendredi à Dumbéa, un homme de 48 ans, n'était pas en service au moment des faits. Marie Guévenoux confirme cependant que le tireur, placé en garde a vue, a été pris à partie par "une vingtaine d'individus", "dans des conditions qui resteront à déterminer", "avec visiblement des échanges de coups". 

    La ministre déléguée aux Outre-mer a par ailleurs assuré, ce samedi matin, que la "police est extrêmement professionnelle et qui fait depuis le début, comme les gendarmes, preuve d'une énorme maîtrise sur le terrain et d'un grand professionnalisme."

     

    [19h45]  Le quartier de Kaméré est sécurisé, grâce à l'action conjointe de la gendarmerie et de la police nationale, assure ce samedi soir, sur X, le haut-commissariat. Une publication qui intervient alors que la nuit dernière; plusieurs maisons ont été incendiées et 35 habitants de ce secteur en proie aux violences ont dû fuir par la mer

    [19H30] Alors que la route de Nouville, qui permet de rejoindre l'accès à la clinique Kuindo-Magnin a été dégagée par les forces de l'ordre ce vendredi, les automobilistes peuvent constater l'ampleur des dégâts sur le CFA (Centre de formation d'apprentis) incendié et saccagé.


    Les dégradations et partie incendiées sont importantes.  Photo Anthony Tejero

    Cette infrastructure vient donc rallonger la triste liste des écoles et structures de formation détruites depuis le début des émeutes. Pour rappel, vendredi en conférence de presse, la vice-présidente du gouvernement Isabelle Champmoreau a annoncé que près de 35 établissements scolaires ont été partiellement ou totalement détruits. Au total, 5000 élèves sont concernés. Et ce, sans compter ces nombreux apprentis qui ne pourront plus bénéficier de cet outil stratégique de formation pour les jeunes du pays. 


    Photo Anthony Tejero

    [19h15] La ville de Nouméa tient à alerter ses administrés de tentatives d'arnaques et d'escroqueries via les réseaux sociaux en cette période de crise.

    Une dizaine de faux profils usurpant l'identité de la maire Sonia Lagarde proposent depuis quelques jours des aides financières et alimentaires à leurs interlocuteurs via la messagerie Messenger. "Il s'agit de tentatives d'escroqueries, dans le seul but de soutirer leurs coordonnées bancaires

    et données personnelles à des personnes déjà fragilisées par la crise actuelle", prévient l'exécutif municipal.

    L'aide alimentaire proposée par la ville de Nouméa est apportée exclusivement par son centre communal d'action sociale (CCAS), en aucun cas par des propositions sur les réseaux sociaux.

    [18h30] Face à l'escalade des violences qui sévissent dans le pays , le conseil coutumier de Drubea-Kapomë (CCDK) appelle à l'apaisement et au dialogue "essentiels" afin de retrouver une sérénité dans les "relations  fragilisées par la situation délétère" actuelle. Le dialogue est primordial, car  c'est par cette démarche que "nous avons su trouver les voies et moyens pour sortir des impasses politiques et s'engager dans le processus de décolonisation", estime John Rock Tindao, le président du conseil coutumier.  

    Suite à la visite présidentielle, le CCDK invite tous les partenaires à créer les conditions propices  à la reprise des discussions. Et ce, car "il est crucial de reconsidérer les décisions prises par l'État pour instaurer ce climat de confiance". 


    John Rock Tindao, le président du conseil coutumier de l'aire Drubea-Kapomë Photo Anthony Tejero

    Le CCDK soutient la CCAT dans sa démarche de parcourir le pays pour rencontrer ses militants et "transmettre des messages forts en faveur de l'apaisement et du dialogue" et pour ce faire John Rock Tindao rejoint Christian Téin en demandant à Emmanuel Macron de lever les assignations à résidence des 18 responsables de la CCAT, "condition essentielle pour que cette organisation puisse contribuer au rétablissement du dialogue."

    Parallèlement, le conseil coutumier demande également au chef de l'État "d'assumer sa part de responsabilité dans le retour au calme en mettant fin aux pressions exercées sur les populations des tribus et des quartiers", estimant que "le retour à l'apaisement et au dialogue implique également l'interpellation et la condamnation des civils cagoulés et armés qui cherchent à se faire justice eux-mêmes, mettant ainsi nos populations en danger de mort."

    [15 Heures] Le Betico effectue ce jour, samedi 25 mai , une rotation Nouméa – Maré – Lifou. Le navire organisera demain, ce dimanche 26 mai, une rotation Lifou – Maré – Nouméa. 


    Ce vendredi 24 mai, à 17 heures, le Betico était de retour de sa rotation avec l'île des Pins. Photo Anthony Tejero

    Les personnes prioritaires sont les étudiants et les touristes préalablement inscrits sur les listes fournies par la Province des Iles.

    Face à la forte affluence des passagers, la société souhaite rappeler quelques consignes de sécurité : pas d'armes ou d'objets tranchants et pas d'alcool ; au départ de Nouméa, pas de glacière, pas de Fret, et un seul bagage en soute en plus d'un bagage cabine uniquement.

    "Par mesure de sécurité, tous les bagages seront fouillés", indique la société qui informera "dès que possible" des prochaines rotations de rapatriement "en fonction de l'évolution de la situation".

    [14H30] Dans son point quotidien de situation, le haut-commissariat annonce que 35 habitants de Kaméré ont dû évacuer en urgence par bateau leur habitation, dont certaines ont été prises pour cible cette nuit. Par ailleurs, l'État annonce que plusieurs "actions de neutralisation et de nettoyage" des barrages sont en cours dans l'agglomération.

    [13 heures]  A l'issue de son déplacement à la clinique Magnin de Nouville où les barrages ont été déblayés hier par les forces de l'ordre, la ministre déléguée aux Outre-mer Marie Guévenoux (qui n'est pas repartie avec Emmanuel Macron) a notamment annoncé que la route d'accès à cette structure serait désormais sécurisée en permanence. Retrouvez son discours à l'issue de cette séquence.

    [11 heures] La ministre déléguée chargée des Outre-mer visite ce matin la clinique Kuindo-Magnin, à Nouville. Après avoir échangé avec des malades, Marie Guévenoux rencontre actuellement la direction de l’établissement. Jean-Jacques Magnin, le président de la clinique, précise que "des traitements oncologiques et de chimiothérapie ont dû être suspendus, pendant six jours, ce qui est extrêmement grave".


    La clinique Kuindo-Magnin, déjà placée en phase de sauvegarde, pourrait ne pas se relever de la crise que traverse aujourd'hui la Calédonie. Photo Anthony Tejero

    Par ailleurs, dit-il, "les équipes du centre de dialyse se sont mobilisées pour maintenir l’activité. Le problème c’est que l’irrégularité des soins entraîne des retards et des patients qui arrivent 'en urgence'". En raison des problèmes d’accès à la clinique, le barrage routier n’a été levé qu’hier, vendredi, "de nombreux personnels ont dû venir par la mer sur des bateaux pneumatiques", ajoute-t-il. A cause de cette situation et alors que la clinique est déjà en procédure de sauvegarde, "il y a de grandes probabilités que le tribunal administratif nous place en cessation de paiements et en liquidation. On a aucun espoir de sortir la clinique de ce bourbier".


    Marie Guévenoux discute avec des habitants du Mont-Dore qui s’apprêtent à quitter la clinique. Photo Anthony Tejero

    [10h30] La ville de Nouméa indique que deux déchetteries sont ouvertes ce samedi 25 mai jusqu’à 13 heures, uniquement pour les ordures ménagères :

    • Magenta – 113, voie Maurice-Meunier (ex-VDE)
    • 6e Kilomètre – 209, rue Jacques-Iékawé (à côté du cimetière)

    Seuls les déchets ménagers seront acceptés, dans des sacs fermés. Les encombrants et les déchets verts ne seront pas collectés. L’apport est limité à une benne de pick-up au maximum (3 m3), pour éviter les attentes trop longues.

    Une benne de collecte provisoire est également mise en place ce matin dans le quartier de Tina, en face de l’école Serge-Laigle.

    Plus d’informations en cliquant sur le document ci-dessous.

    [9 heures]  Sans appeler à la levée des barrages, comme l’a demandé Emmanuel Macron lors de sa visite à Nouméa, Christian Tein, le chef de file de la CCAT a répété, ce vendredi, que "l’enjeu de ce sujet du dégel du corps électoral est central dans ce pays. On a été dire directement au président de la République notre mécontentement de la manière dont a été traité ce sujet par Gérald Darmanin et Sébastien Lecornu qui ont méprisé notre population. Ce sujet, on doit l’emmener jusqu’au bout, de manière à ça que l’enjeu avec lequel on veut emmener notre pays à la pleine souveraineté soit traité dans un sujet particulier et c’était le sens de notre rencontre hier (avec d’autres membres du FLNKS) avec le président de la République qui a duré plus de deux heures. On lui a dit que ce sujet-là doit être reposé sur la table"


    Christian Téin, chef de file de la CCAT, lors d’une marche organisée dans Nouméa, contre le dégel du corps électoral, quelques semaines avant le déclenchement des émeutes. Photo Anthony Tejero

    Le chef de file de la CCAT ajoute : "On attendait beaucoup de ce déplacement, mais il (Emmanuel Macron) est venu pour dire ce qu’il avait envie de dire. L’état d’esprit de la CCAT c’est de rester mobilisée et de maintenir toute la résistance dans les quartiers, mais c’est une résistance où on fait attention à nos vieux et à nos enfants. […] Il faut aller jusqu’au bout."

    Si Christian Téin n’appelle donc pas directement à la levée des barrages, il a en revanche demandé de "desserrer un peu l’étau de manière que le carburant […] et surtout les médicaments" puissent être acheminés. "C’est notre priorité", a-t-il assuré. Il a également demandé la levée des assignations à domicile des leaders de la CCAT, "qui ont besoin d’aller à la rencontre de nos gens dans les quartiers" pour qu’ils puissent "aller sur le terrain, expliquer les enjeux et apaiser les choses".

    [8 heures] Le Premier ministre Gabriel Attal a rendu hommage, ce vendredi aux deux gendarmes tués lors des violences en Nouvelle-Calédonie, "tombés pour rétablir l’ordre, protéger nos concitoyens", lors d’une cérémonie à Maisons-Alfort (Val-de-Marne).


    La cérémonie en mémoire des deux militaires tués sur le Caillou s’est déroulée dans le Val de Marne. Photo DR

    "Deux gendarmes sont tombés pour rétablir l’ordre, pour protéger nos concitoyens. Deux gendarmes sont tombés, portant l’uniforme de la France face aux émeutes et aux violences", a déclaré le chef du gouvernement. Emmanuel Macron était dans l’avion retour du pays où il a effectué un déplacement éclair pour tenter de mettre fin à la crise.

    "Nous puiserons dans votre exemple la force de continuer la mission", a ajouté Gabriel Attal, face aux cercueils des deux gendarmes disparus.

    Le Maréchal des logis-chef Nicolas Molinari (22 ans) et le major Xavier Salou (46 ans) ont été tués respectivement les 15 et 16 mai, le premier par un tir dans la tête en intervention, le second par un tir accidentel d’un de ses collègues lors du maniement d’une arme.

    Ils font partie des sept victimes des violences qui secouent la Nouvelle-Calédonie depuis dix jours, sur fond de contestation de la réforme du corps électoral rejetée par les indépendantistes.

    Une septième victime, un homme de 48 ans, est mort après le tir d’un policier selon le procureur de Nouméa Yves Dupas, vendredi après-midi, à Dumbéa.

    "Aujourd’hui, en Nouvelle-Calédonie, la mission continue", a affirmé Gabriel Attal, rappelant que "c’est bien l’ordre qu’il faut rétablir et rétablir vite avant que la situation ne dégénère encore".

    "La situation aujourd’hui reste extrêmement fragile en Nouvelle-Calédonie, un rien peut la faire vaciller", a-t-il ajouté, prônant "l’apaisement".

    "Cet apaisement, ce dialogue, c’est celui auquel œuvre le président de la République en se rendant sur place, en écoutant les acteurs, en créant les conditions du dialogue", a-t-il conclu, avant de déposer sur les cercueils des deux gendarmes la médaille militaire et l’insigne de Chevalier de la Légion d’honneur.

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