Six personnes ont été interpellées ces derniers jours pour leur implication présumée dans le cambriolage à la voiture-bélier, à Moindou [1], a informé le parquet ce mardi 29 juillet. Les faits remontent au 2 juillet. Huit personnes, réparties dans deux véhicules volés, étaient arrivées à la station-service de la commune vers 2h30. À l’aide d’un pick-up Isuzu Dmax volé la veille à Dumbéa, les auteurs présumés avaient enfoncé le rideau métallique d’une station-service de la commune, avant d’y dérober "un volume important de marchandises, comprenant notamment de la nourriture, des parfums, des batteries automobiles, des cigarettes qui étaient placées dans la benne du véhicule", indique le procureur de la République, Yves Dupas. Ils avaient ensuite pris la fuite en direction de La Foa. Le préjudice avait été estimé à 1,5 million de francs par le gérant du commerce.

Deux personnes toujours recherchées

L’enquête, menée par la gendarmerie, a permis de découvrir que les deux véhicules volés circulaient dans la commune de Canala la veille du cambriolage, le 1er juillet. Les enquêteurs avaient d’ailleurs repéré à leur bord deux évadés de la prison de Koné, interpellés le 25 juillet lors d’un contrôle routier à La Foa, [2] et qui ont participé au casse à la voiture-bélier. Le 4 juillet, le propriétaire du Isuzu Dmax volé avait également reçu une information concernant une annonce visant à échanger son véhicule contre un autre, publiée par un habitant de la tribu de Nakety, à Canala. Les gendarmes ont également pu compter sur la vidéosurveillance de la station-service ainsi que sur l’exploitation du réseau téléphonique pour identifier six des huit auteurs présumés.

Trois d’entre eux, qui ont reconnu leur implication "sans avoir eu une responsabilité centrale", précise le parquet, ont été déférés mardi 29 juillet dans le cadre d’une comparution sur reconnaissance de culpabilité. Âgés de 19 à 23 ans et originaires de Koné, Pouembout et Poya, ils ont été condamnés à deux ans d’emprisonnement dont six mois avec sursis, assortie de l’exécution immédiate de la peine de 18 mois d’emprisonnement ferme.

Quant aux évadés de la prison de Koné, " dont la responsabilité est plus élevée dans l’organisation du casse-bélier", ils seront jugés par le tribunal correctionnel le 26 septembre. Le sixième auteur interpellé sera également jugé à cette audience. Les recherches se poursuivent pour retrouver les deux autres personnes mises en cause.