Des temps d’attente importants, des possibilités d’hospitalisation qui s’amenuisent et des équipes sous forte pression… Le centre hospitalier territorial (CHT) connaît actuellement une "tension inédite dans ses services", annonce dans un communiqué la direction de l’établissement, ce jeudi 7 août.

Une situation qu’elle attribue à la "fermeture de nombreux centres médicaux-sociaux (CMS) et cabinets médicaux privés", qui a réduit l’accès aux soins à une partie de la population, faisant du Médipôle "le dernier recours pour des milliers de Calédoniens". D’autre part, la fermeture de lits d’hospitalisation dans plusieurs services de soins, en raison d’un manque de personnel soignant, limite les "possibilités d’orientation des patients admis aux urgences vers une hospitalisation". À cela s’ajoute la période de vacances scolaires en Nouvelle-Calédonie, qui limite la disponibilité du personnel, et l’été métropolitain, peu propice aux recrutements. Autant de contraintes qui provoquent la saturation des urgences.

Des perspectives d’amélioration

Pour limiter cette pression, la direction de l’hôpital appelle la population à adopter les bons réflexes, en se dirigeant notamment "vers la structure la mieux adaptée à sa situation". En cas de fièvre modérée, de rhume ou de douleur courante non aiguë, il faut se rendre chez le médecin ou en CMS, comme pour une blessure superficielle ou une plaie nettoyable. Enfin, en cas de douleur thoracique, difficulté respiratoire, forte fièvre, saignement abondant, traumatisme grave, il est nécessaire d’appeler l’accueil des urgences, au 15. L’hôpital invite également les patients à "privilégier les consultations de ville quand cela est possible" et à "faire preuve de patiences face aux délais d’attente éventuels".

Le CHT note toutefois des "perspectives d’amélioration". Fin juillet, le gouvernement a en effet annoncé la création d’un dispositif de bonification d’ancienneté ainsi que d’une prime de stabilité [1] pour lutter contre la pénurie de professionnels de santé. "Par ailleurs, des recrutements au CHT sont d’ores et déjà programmés dès le mois de septembre, nous permettant d’envisager une amélioration de la situation", se félicite la direction du Médipôle.