
Les vieux ponts de Nouvelle-Calédonie sont remplacés au fur et à mesure. Après celui de la Dumbéa, de Thio ou encore de la Ouenghi, c’est maintenant au tour de celui de la Tontouta d’être changé. L'ouvrage, qui date de 1936, est estimé "accidentogène" de par son tracé et son gabarit réduit, rendant difficile le croisement de deux poids lourds, décrit l’étude d’impact commandée par la direction des Infrastructures, de la topographie et des transports (DITTT).
Le projet est ficelé. Les études ont été menées, le budget est validé. Ainsi, l’enveloppe pour les travaux est de 2,4 milliards de francs [1], dont 1,632 milliard financé par l’État au travers du contrat de développement 2024-2027 et 768 millions par le gouvernement. Restent les marchés à attribuer. Le gouvernement lance l’appel d’offres, divisé en cinq lots : ouvrage d’art, terrassements (y compris drains verticaux), chaussée, revêtements et bordures, réseaux secs et éclairage, et dispositifs de retenue et signalisation.
D'une longueur de 95 m, le pont actuel se compose de trois travées. Le nouveau devrait mesurer plus du double et atteindre 194 m. Il sera composé de quatre travées. Le tracé de la RT1 sera également modifié et simplifié, et une aire de parking sera implantée afin de faciliter l’accès à la rivière. Les travaux devraient débuter au premier semestre 2026 pour se terminer fin 2028.
À l'image de ceux de la Ouenghi et de la Dumbéa, l'ouvrage existant sera préservé. Des travaux de réparation et de renforcement doivent être effectués. "Le marché est en cours d’attribution, affirme le gouvernement via un communiqué, afin de pérenniser l’ouvrage avant la mise en service du nouveau pont et le conserver pour des usages en mode doux par la suite."