
Les Calédoniens qui disposent au moins d’une ruche chez eux doivent désormais obligatoirement la déclarer aux autorités. Cette réglementation, actée ce mercredi 3 septembre par le gouvernement, concernait jusque-là uniquement le Grand Nouméa. Cette mesure avait été prise en janvier 2024 afin de limiter les risques d’introduction et de dissémination de maladies et autres agents pathogènes, alors qu’un groupe d’abeilles porteur d’un parasite Varroa venait d’être intercepté sur un paquebot en provenance du Vanuatu. C’est dans ce contexte que l’exécutif a donc décidé d’imposer la déclaration de l’ensemble des ruches détenues tant par des professionnels que des amateurs dans tout le pays.
"Pour assurer la surveillance des ruchers calédoniens et maximiser les chances de réussite d’un éventuel plan d’éradication en cas d’introduction d’un danger sanitaire, notamment pour assurer une détection précoce, la connaissance fiable du cheptel apicole calédonien est indispensable", précise le gouvernement, dans un communiqué.
Dans le détail, cette obligation doit être adressée au service d’inspection vétérinaire alimentaire et phytosanitaire (Sivap) par le biais d’un formulaire spécifique. Cette déclaration donne lieu à un enregistrement et permet à tout primo déclarant d’obtenir un numéro "apiculteur" (Napi) à quatre chiffres, qui doit être visible au niveau de chaque rucher, soit par inscription sur un minimum de 10 % des ruches, soit par inscription sur un panneau. Un délai de six mois est consenti pour que les propriétaires se mettent en règle.
La Nouvelle-Calédonie est encore épargnée de la majorité des agents pathogènes qui touchent les abeilles mellifères, listés par l’Organisation mondiale de la santé animale (OMSA). Le risque d’introduction de ces dangers sanitaires, tels que le varroa, présents dans la totalité des pays de la région avec lesquels les liaisons maritimes sont nombreuses et parfois directes (Australie, Nouvelle-Zélande, Vanuatu, Papouasie Nouvelle-Guinée…), est donc très important. Les conséquences économiques en cas d’introduction de ce parasite ou d’autres pathogènes des abeilles "seraient dramatiques pour la filière apicole, mais également pour celle des productions végétales, affectées par un défaut de pollinisation", alerte l’exécutif.
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