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    Nouvelle Calédonie
  • Anthony Tejero | Crée le 20.06.2025 à 12h03 | Mis à jour le 23.06.2025 à 11h20
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    Hiromi Kobayashi, Misao Tachibana et Riki Inui ont suivi le Franco-Japonais Taichi Furukawa (au centre) à la découverte de la Grande Terre avant de repartir jeudi 29 juin, des images et des projets plein la tête. Photo Anthony Tejero
    Trois spécialistes de miel et importateurs japonais ont sillonné le Caillou, pendant une semaine, à la rencontre d’apiculteurs pour découvrir leurs produits à la saveur unique et "au fort potentiel" parmi les consommateurs nippons. Ces experts ont pour projet de lancer la commercialisation dès cette année, avec l’ambition, à partir de 2026 d’importer une tonne de miel par an.

    De Plum à Ouégoa, en passant par Bourail, ils ont pu apprécier les différentes notes et nuances de miel du pays. Au terme de leur séjour, ces deux spécialistes et cet importateur nippons repartent littéralement séduits par ces produits et par l’accueil que les Calédoniens leur ont réservé. "Nous avons découvert beaucoup de bons produits, mais aussi des personnes très chaleureuses, glisse Misao Tachibana, qui met en avant "la pureté" du miel calédonien. Il est réalisé sans pesticide dans un endroit avec beaucoup de fleurs et avec des abeilles qui ne sont pas stressées. Sans oublier les apiculteurs qui font très attention aux conditions de production. C’est pour toutes ces raisons que ce produit prend de la valeur et à un potentiel à l’export dans le monde entier."

    Un marché de niche auprès d’une clientèle "soucieuse de son bien-être" auquel croient ces trois Nippons qui ont ainsi décidé de commercialiser le miel calédonien dans leur pays. Reste encore à finaliser le "packaging", à trouver le nom de la marque avant que ce précieux nectar ne se retrouve donc sur certains étals japonais. Avant même leur arrivée sur le Caillou, 250 kg de ce produit brut (en sauts) ont déjà été achetés et exportés, cette année. Ce séjour a fini de les convaincre pour développer davantage encore les "connexions" et les échanges commerciaux avec la Nouvelle-Calédonie.

    Le frein de la suspension de la ligne directe avec Tokyo

    Objectif : faire venir au pays du soleil levant 500 kg de miel en 2025 puis une tonne à partir de 2026. Un transport uniquement par voie aérienne pour "ne pas altérer la qualité" de la marchandise. C’est pourquoi ces professionnels appellent de leurs vœux le rétablissement d’une rotation directe entre Nouméa et Tokyo, suspendue en raison des émeutes. De quoi également faire baisser le prix à la vente du miel calédonien, actuellement acheminé par deux avions, via l’Australie et la compagnie Qantas.


    Le miel calédonien a une saveur et une qualité spécifiques à valoriser au Japon, selon cette experte. Photo DR

    En dépit de ces difficultés, l’officialisation de cet échange commercial est une grande "satisfaction" pour le Franco-Japonais Taichi Furukawa, à la tête de New Caledonia export services (NCES), qui œuvre à tisser des liens entre le Japon et le Caillou depuis des années, et qui est à l’initiative de ce déplacement.

    Un séjour qui pourrait bien ne pas être le dernier tant ces trois Nippons ont été "intrigués" par d’autres produits, à commencer par le niaouli, le sel de Kô ou encore l’huile de tamanu. Autant de spécialités qui "ont une histoire à raconter" dont ces commerçants nippons ont l’ambition d’explorer le potentiel et les bases légales, en vue, à leur tour de les exporter au Japon.

    Tourisme : " il faudrait communiquer autrement sur la Nouvelle-Calédonie"


    Les tours en pick-up et en bateau à Ouégoa ont enchanté ces visiteuses.

    Ces trois experts japonais ont été particulièrement surpris par la Nouvelle-Calédonie, en particulier par la diversité de ses cultures et de ses paysages, au-delà de l’unique image de carte postale des plages de sable fin. Un atout à mieux valoriser au Japon, estiment-ils.

    "Je pense que la façon de communiquer sur cette destination n’est pas assez adaptée au Japon où on voit surtout les belles plages et le slogan des îles les plus proches du paradis, alors qu’il faudrait davantage axer les campagnes sur cette double culture française et kanak, juge l’importateur Riki Inui. Les Japonais aiment l’histoire, la connexion avec la nature, les fleurs ou encore la végétation endémique. Il faudrait communiquer autrement en renforçant l’aspect des rencontres avec les habitants et des sorties et activités de plein air. Avec toutes ces montagnes, il y a un vrai potentiel. Et si les Japonais connaissent les liens historiques avec ce pays, ils s’en sentiront plus proches."

    Si les Nippons n’ont pas été nombreux à revenir après la pandémie de Covid (seul un tiers des flux de 2019 ont été retrouvés), le principal frein aujourd’hui pour relancer la destination est lié à la suspension jusqu’à nouvel ordre de la ligne d’Aircalin entre Tokyo et Tontouta.

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