
Le programme régional soutenu par l’Union européenne à hauteur de 4,3 milliards de francs pour les trois territoires français du Pacifique, Polynésie, Nouvelle-Calédonie et Wallis-et-Futuna vise "à renforcer la sécurité alimentaire en valorisant les ressources locales, à réduire la dépendance aux importations, à protéger nos terres et nos lagons et à promouvoir des systèmes alimentaires durables, résilients et bénéfiques pour la santé des populations", explique l’exécutif polynésien. Financé à partir de 2026, "il constitue un engagement fort en faveur de l’avenir des trois PTOM", poursuit le communiqué.
La convention a été signée par le Commissaire européen aux partenariats internationaux Jozef Síkela, le président polynésien Moetai Brotherson, le membre du gouvernement calédonien Christopher Gygès et un représentant de Wallis-et-Futuna, lors du premier Pacific Business forum entre l’Union européenne et les États et territoires du Pacifique, qui s’est déroulé jeudi 4 et vendredi 5 septembre à Fidji.
En tout, près de 36 milliards de francs (300 millions d’euros) sont dédiés au Pacifique, notamment pour la protection des océans, l’environnement, l’adaptation au changement climatique, les énergies, l’accès à l’eau et à la santé, l’agriculture ou encore les infrastructures. Outre les PTOM du Pacifique, Fidji, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, Tonga, les îles Salomon, Timor-Leste, le Vanuatu, Tuvalu ou encore Kiribati bénéficient aussi de ces enveloppes européennes.
Pour Jozef Síkela, les projets soutenus "apporteront des bénéfices tangibles aux communautés du Pacifique, tout en ouvrant de nouvelles perspectives à l’Europe". Une façon également pour le Vieux Continent, à la traîne de la Chine et des États-Unis dans la région, de défendre "une coopération à long terme fondée sur un partenariat d’égal à égal".
Mercredi 3 septembre, l’Union européenne avait annoncé une enveloppe de 120 milliards de francs (un milliard d’euros) destinée aux 13 pays et territoires d’Outre-mer (PTOM) pour la période 2028-2034, dont la moitié pour le Groenland, au cœur de tensions entre les États-Unis et l’Europe depuis le retour au pouvoir de Donald Trump.
L’Union européenne veut doubler son soutien aux pays et territoires d’Outre-mer [1]