
Après quasiment un an d’interruption en raison de la crise insurrectionnelle, le SMTU (Syndicat mixte Syndicat mixte des transports urbains) a relancé a minima ses services de transports en commun Tanéo en février. Ils sont concentrés autour de seulement huit lignes, contre trente auparavant, pour desservir les quatre communes de l’agglomération.
Dans ce contexte, aucune modification majeure du réseau cette année n’est à attendre, car le principal reste bien de "répondre aux besoins essentiels : se rendre à l’école, au travail, se soigner", précisait Naïa Watéou, présidente du SMTU, en avril [1]. 2025 servira donc "d’année de référence pour comprendre les nouveaux flux" et de base à une "potentielle évolution du réseau en 2026", sous réserve, bien sûr, de capacités financières. Pour autant, quelques ajustements sont prévus à partir du 1er octobre. Des décisions prises "après six mois d’analyse fine de la fréquentation et des habitudes de déplacement".

Jusqu’à présent, les huit lignes qui couvrent l’agglomération ne sont desservies qu’aux heures de pointe, de 5 heures à 9 heures puis de 15 heures à 18 heures (sachant qu’aucun trajet n’est proposé le dimanche). C’est pourquoi, dès le mois prochain, le SMTU mettre en place quelques dessertes (en période scolaire, hors mercredi et samedi) sur cette vaste plage horaire. Mais les usagers devront s’armer de patience puisque les temps d’attente entre deux bus seront de 90 minutes à 2 heures, sur l’ensemble des lignes. Tanéo annonce en revanche un "renforcement" du service à midi.

Cette optimisation vise notamment à proposer une meilleure desserte des établissements scolaires Grand Nouméa.

Le réseau Tanéo version 2025 représente un coût de 922 millions de francs, très loin du budget de 4 milliards qui y était consacré dans sa formule d'avant 13-Mai. Il est basé sur trois sources de financement : les recettes des taxes sur le carburant, qui atteignaient auparavant 1,7 milliard de francs, la participation des collectivités (limitée cette année à 500 millions, contre 1,2 milliard avant les émeutes) et enfin les recettes commerciales (ventes de pass et de tickets), qui s'élevaient à 1,2 milliard pour une moyenne de 25 000 usagers par jour. Le SMTU estime que la fréquentation ne devrait pas dépasser les 10 000 usagers quotidiens, ce qui devrait limiter les recettes commerciales à 500 millions de francs en 2025. Le seul chiffre récent (arrêté au 31 août) communiqué à ce jour fait état de 19000 voyageurs hebdomadaires en moyenne.