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    Transports
  • Anne-Claire Pophillat | Crée le 28.04.2025 à 18h33 | Mis à jour le 29.04.2025 à 11h13
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    Après plus de deux mois de mise en service du nouveau réseau Tanéo, le SMTU présente un premier bilan faisant état d’une progression de la fréquentation. Photo Archives LNC / Niko Vincent
    Alors que le réseau Tanéo a repris a minima depuis le 10 février, le SMTU vient de réaliser un premier bilan, deux mois et demi plus tard, notant une évolution "encourageante" au vu des fortes contraintes, notamment budgétaires, qui pèsent sur le service de transport. Les objectifs en termes de fréquentation et de recettes commerciales sont presque atteints. Le point.

    Plus de deux mois et demi après la mise en service du Tanéo nouvelle formule, le SMTU a diffusé un premier bilan, vendredi 25 avril, révélant des résultats "plutôt positifs", estime Hugues Georgelin, directeur adjoint du Syndicat mixte des transports urbains, au vu du cadre très contraint du réseau. Aujourd’hui, Tanéo fonctionne avec un budget divisé par quatre – 900 millions de francs au lieu de 4 milliards avant les émeutes de mai 2024 -, et compte seulement huit lignes contre trente auparavant. Ces dernières, qui couvrent l’agglomération de Païta à Plum, sont desservies par 47 bus aux heures de pointe, de 5 heures à 9 heures puis de 15 heures à 18 heures – aucun trajet n’est proposé le dimanche.

    Hausse de la fréquentation

    C’est le premier point relevé par le SMTU, l’augmentation de la fréquentation, qui est passée de "1 000 validations par jour à 4 000", note Hugues Georgelin, qui espère bientôt atteindre les 5 000 validations quotidiennes, l’objectif fixé. Cela signifie que près de 15 000 personnes prennent le bus chaque semaine. Cette tendance est portée essentiellement par les travailleurs et les scolaires, analyse le Syndicat mixte, le réseau ayant été construit pour "répondre aux besoins prioritaires des usagers et des collectivités". De fait, la fréquentation chute sensiblement le samedi.

    Les lignes les plus utilisées sont celles qui permettent l’accès aux pôles économiques (Ducos, centre-ville) et scolaires. Les lignes L1 (Médipôle-Moselle), L3 (Bousquet-Ouen Toro) et L5 (Dillenseger-Moselle) regroupent ainsi "près de 60 % du trafic", et la ligne 8 (Plum-Moselle), "est en constante progression". À noter que le SMTU a procédé à des ajustements, parmi lesquels le prolongement de la ligne L7 vers Païta nord.

    Quant à la voie dédiée Néobus, elle a repris, mais seulement sur une partie du tracé, informe Hugues Georgelin, entre les Érudits et Bonaparte, les moyens financiers n’étant pas disponibles pour la remettre en état, le montant des dégradations subies ayant été évalué à 800 millions de francs. La somme nécessaire pourrait-elle être débloquée en 2026 ? Cela dépendra de "la volonté des politiques, mais c’est notre souhait, parce que le Néobus regroupait 30 % de la fréquentation".

    Des recettes qui n’atteignent pas encore les objectifs

    Si le ticket est toujours à 500 francs, les plafonds ont fait leur retour depuis le 10 février pour les détenteurs du pass, à 8 000 francs pour les seniors, jeunes et personnes en situation de handicap, et à 12 000 francs pour les voyageurs réguliers de 27 ans et +. Le pass représente d’ailleurs 90 % du trafic, ce qui signifie "que nous avons récupéré les usagers réguliers", indique Hugues Georgelin, tandis que l’utilisation du ticket secours est en baisse, de 9 à 7 %. Les recettes commerciales, elles, sont en "hausse constante", mais, à 35 millions de francs pour le mois de mars, restent en dessous de l’objectif cible de 40 millions.

    Deux incidents

    Les bus circulant moins sur l’ensemble du réseau, la sécurité s’y est améliorée. Depuis sa mise en place, "seuls deux incidents ont été répertoriés", affirme le SMTU. "Il s’agissait de caillassages." Ce changement s’est opéré grâce à deux facteurs, selon le Syndicat mixte. La disparition de la vente à bord, d’une part, "il n’y a donc plus de caisse sous la responsabilité du chauffeur", ainsi que la fin du roulage en soirée.

    Pas de changement en 2025

    Cette année constitue une période de transition pour Tanéo, "les bases d’une nouvelle mobilité dans l’agglomération", commente Naïa Wateou, présidente du STMU. Aucune modification majeure n’est à attendre, seulement des ajustements à la marge si nécessaire, car le principal reste bien de "répondre aux besoins essentiels : se rendre à l’école, au travail, se soigner". 2025 servira donc "d’année de référence pour comprendre les nouveaux flux" et de base à une "potentielle évolution du réseau en 2026", sous réserve, bien sûr, de capacités financières. Sachant que le SMTU, qui gère Tanéo, fait face à un autre problème, sa dette, qui avoisine les 22 milliards de francs. "La dette pèse trop lourd, insiste Hugues Georgelin, on n’arrive pas à se désendetter."

    Un deuxième bilan est prévu en août.

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