La police de Nouméa a interpellé un homme, âgée de 22 ans, dans le cadre d’une enquête de destruction par incendies de plusieurs véhicules, accompagnée de vol et de tentative de vol, annonce le procureur de la République, Yves Dupas, ce jeudi 23 octobre.
Les faits datent du lundi 20 octobre. Peu avant 23 heures, les pompiers sont intervenus rue du Port Despointes, pour l’incendie d’un camion appartenant à la chaîne de boulangeries l’Atelier gourmand [1]. Quelques minutes plus tard, deux voiturettes étaient également en flammes à quelques centaines de mètre, rue Montcalm. Avant ça, un sac à main, contenant notamment une carte bancaire, avait été volé dans un véhicule stationné dans le quartier. À la suite de ces différents incidents, un homme avait été contrôlé en possession de la carte bancaire volée.
Ivre, il a été placé en cellule de dégrisement et entendu par les enquêteurs le lendemain. Il a rapidement reconnu les faits de vol. L’exploitation du réseau de vidéosurveillance de la ville a ensuite permis d’établir son implication dans l’incendie des trois véhicules. Le mis en cause a alors admis avoir volé une voiturette pour se rendre à une soirée en centre-ville, où il a consommé de l’alcool et de la cocaïne.
Au terme de la soirée, sur le chemin du retour, il a d’abord dégradé un véhicule près de la station-service, avant de s’arrêter à hauteur du camion de l’Atelier gourmand, stationné en face de la boulangerie. Il a brisé la vitre du véhicule "à la recherche de nourriture", sans succès. L’auteur présumé a alors mis le feu au siège passager et a pris la fuite en direction de la rue Montcalm, située à 500 mètres, où il a de nouveau fracturé deux voiturettes et fouillé l’habitacle, avant, là encore, d’y mettre le feu. L’incendie s’est propagé à un autre véhicule situé à proximité. Dernier fait : dans la même rue, il a forcé et dégradé la serrure et la poignée d’une voiture.
Il a finalement été interpellé un peu plus loin par une brigade de la police municipale de Nouméa. Lors de son interrogatoire, il a déclaré avoir incendié le camion de la boulangerie car il était "énervé de n’avoir rien trouvé à manger". L’expertise psychiatrique a conclu à l’absence de pathologie mentale chez l’auteur présumé, déjà condamné à plusieurs reprises pour des vols aggravés et des destructions de biens publics. Il a été placé en détention provisoire, en attendant son procès en comparution immédiate. Il encourt jusqu’à dix ans d’emprisonnement.