
Lundi 27 octobre, la Direction diocésaine de l’enseignement catholique tirait une "ultime" fois la sonnette d’alarme quant à sa situation financière [1]. En cause : une "tension sur la trésorerie" de 630 millions de francs, liée au "non-versement, par un grand nombre de partenaires publics, des contributions", dont elles doivent s’acquitter afin de financer la cantine et l’internat dans l’enseignement privé, expliquait alors Manoël Van Aerschodt. Le directeur prévenait que, sans réponse des institutions, la Ddec se verrait contrainte de suspendre le service de cantine à partir du lundi 3 novembre et d’envisager un plan de licenciement économique.
Quelques jours plus tard, jeudi 31 octobre, les élus du Congrès ont adopté à l’unanimité une subvention exceptionnelle de 400 millions de francs, "afin d’assurer la continuité du service public de cantine et d’internat" de la Ddec (pour 300 millions), mais aussi de la Fédération de l’enseignement libre protestant (Felp) et de l’Alliance scolaire de l’église évangélique (Asee).
Le Congrès valide une aide de 400 millions de francs pour l’enseignement privé [2]
Ces annonces ne suffisent pas, appuie Manoël Van Aerschodt, dans une communication à destination des familles ce vendredi 31 octobre. "À ce stade, je vous confirme que la suspension du service de cantine est maintenue à compter du 3 novembre." Le directeur affirme que l’aide, "conditionnée à l’engagement de la Ddec à participer à un audit demandé par les élus, sera versée en trois fois, 50 % à la signature, 25 % à l’engagement de l’audit et 25 % au rendu". Et si l’octroi de 300 millions "peut apparaître comme une bonne nouvelle, cette ressource ne pourra garantir la totalité du versement des salaires", insiste Manoël Van Aerschodt. En conséquence, annonce le directeur, "un plan de licenciement devra être lancé et des structures seront fermées".

Pour maintenir les repas du midi, la Ddec pose trois conditions. La structure souhaite savoir comment sera financé le différentiel de 330 millions de francs "qu’il manquera pour finir l’année", puisque 300 millions de francs ont été accordés sur un besoin de 630 millions. L'enseignement catholique appelle également au lancement rapide de travaux afin de revoir les modalités de son financement.
Links
[1] https://www.lnc.nc/article/nouvelle-caledonie/enseignement/l-enseignement-catholique-alerte-une-ultime-fois-sur-sa-survie
[2] https://www.lnc.nc/article/nouvelle-caledonie/enseignement/education/politique/le-congres-valide-une-aide-de-400-millions-de-francs-pour-l-enseignement-prive
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