
"Jour de rentrée", sourit Naïa Wateou, avant de pénétrer dans la salle des délibérations. Ce mercredi 5 novembre, la nouvelle membre du gouvernement a officiellement pris ses fonctions en participant à sa première séance collégiale qui réunit, chaque mercredi matin, tous les membres de l’exécutif. "Il y a toujours un peu de pression", avoue la remplaçante de Thierry Santa, démissionnaire, à quelques minutes de découvrir son nouvel environnement.
"Je suis très excitée. C’est une nouvelle expérience que j’entends assumer avec humilité, mais aussi avec beaucoup de responsabilité." Une fonction inédite pour l’ancienne élue de la province Sud, à laquelle elle va devoir rapidement s’adapter "dans un contexte particulier sur le plan économique". Naïa Wateou espère apporter sa contribution à "la volonté de reconstruction" du 18e gouvernement, tout en "gardant un lien avec les Calédoniennes et les Calédoniens". "Je me considère comme une élue de terrain, c’est à mon sens essentiel."

Reste désormais la question des secteurs qui lui seront attribués, sujet à l’ordre du jour de la séance de ce mercredi. Thierry Santa était chargé du budget et des finances, de la fonction publique, du suivi des comptes sociaux et des questions liées au handicap et à la dépendance. Naïa Wateou ne devrait toutefois pas récupérer l’ensemble de ces portefeuilles.
Le budget et les finances seront, a priori, transférés à un autre membre du gouvernement. Elle devrait, en revanche, reprendre les secteurs du handicap et de la dépendance, "qui me semblent tout à fait intéressants", a affirmé l’intéressée. La répartition du reste "sera en discussion ce matin, mais qu’importe le secteur, je tiens à rester une élue responsable ancrée dans la réalité et faire en sorte d’entendre, mais aussi d’expliquer la réalité", même si "elle peut être dure à entendre". Si elle garde la présidence de l’OPT, Naïa Wateou a d’ores et déjà démissionné du Syndicat mixte des transports urbains (SMTU).
