
"Celui qui s’occupe, à la demande du chef du gouvernement, du dossier de la Nouvelle-Calédonie, c’est le ministre des Outre-mer. C’est moi. Il n’y en a pas d’autre", a martelé Manuel Valls, ce dimanche, sur LCI.
Le ministre était interrogé sur les propos tenus la veille par le député Renaissance Nicolas Metzdorf, figure du camp non-indépendantiste, selon lesquels Emmanuel Macron prendrait "une initiative dans les prochains jours afin de relancer les discussions". Le parlementaire avait fait cette déclaration après avoir été reçu vendredi à l’Élysée par le chef de l’État [1]. "Que Nicolas Metzdorf s’exprime. Il n’est pas porte-parole, que je le sache, ni du président de la République ni du gouvernement", a relevé Manuel Valls.
Pour rappel, l’ancien Premier ministre a présidé, début mai, le "conclave" de Deva pour mettre indépendantistes et partisans de la France autour de la table en vue de trouver un accord sur un nouveau statut pour le pays, frappé par une crise sans précédent depuis les émeutes meurtrières qui ont éclaté l’an dernier.
Des négociations qui se sont soldées par un échec [2]. La frange dure des non-indépendantistes (alliance Loyalistes-Le Rassemblement), dont fait partie Nicolas Metzdorf, a estimé que le projet de "souveraineté avec la France" présenté par Manuel Valls était une "indépendance déguisée" du territoire [3]. Le député a même déclaré aux Nouvelles calédoniennes "être en rupture" avec le ministre d’État.
"Il y a eu, oui, un échec des discussions et des négociations" mais "le fil du dialogue n’est pas rompu", a estimé, de son côté, Manuel Valls, dimanche. Le ministre a réfuté être "désavoué par quiconque". "Qu’il y ait des initiatives qui soient prises – mais pas du type de celle annoncée par Nicolas Metzdorf – et qu’à un moment on se retrouve avec le chef de l’État, […] cela a toujours été dit", a-t-il relevé.
Mais "je ne suis pas venu au gouvernement, à la demande de François Bayrou, pour faire ou refaire ce qui a été fait par le passé et qui a échoué. Les discours radicaux, le passage en force, la disqualification de l’État, entre autres, ont conduit évidemment aux violences, inacceptables bien sûr", a ajouté Manuel Valls.
Ces émeutes avaient éclaté le 13 mai 2024, sur fond de mobilisation contre un projet d’élargissement du corps électoral [4] au scrutin provincial, contesté par les indépendantistes. Sujet qui refait surface [5] et qui fait de nouveau l’objet de tensions, du moins entre élus, alors que ces élections devraient vraisemblablement se tenir avant le 30 novembre prochain.
Links
[1] https://www.lnc.nc/article/nouvelle-caledonie/politique/nicolas-metzdorf-emmanuel-macron-va-prendre-une-initiative-pour-relancer-les-discussions
[2] https://www.lnc.nc/article/nouvelle-caledonie/politique/avenir-institutionnel-aucun-accord-politique-mais-des-points-de-convergence-selon-manuel-valls
[3] https://www.lnc.nc/article/nouvelle-caledonie/politique/nicolas-metzdorf-on-est-en-rupture-avec-manuel-valls-pas-avec-les-independantistes
[4] https://www.lnc.nc/article/nouvelle-caledonie/societe/politique/emeutes-un-an-apres-avant-les-premieres-violences-des-mois-de-mobilisations-et-de-tensions-politiques
[5] https://www.lnc.nc/article/nouvelle-caledonie/politique/corps-electoral-les-loyalistes-rassemblement-qualifient-de-solitaire-et-dangereuse-l-initiative-de-georges-naturel
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