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Accord de Bougival : "nous avons considérablement avancé", estime Manuel Valls au terme de son déplacement
Baptiste Gouret | Crée le 26.08.2025 à 19h38 | Mis à jour le 03.09.2025 à 09h16

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Le ministre des Outre-mer, Manuel Valls, quitte ce mardi 26 août la Nouvelle-Calédonie, après une visite de sept jours sur le territoire. Photo Baptiste Gouret
Après un déplacement d’une semaine, Manuel Valls quitte la Nouvelle-Calédonie ce mardi 26 août avec le sentiment "que l’accord est conforté", notamment grâce au travail du comité de rédaction. Il affirme également vouloir "continuer à travailler" avec le FLNKS, dont il a reçu la nouvelle délégation plus tôt dans l’après-midi.

Un accord "conforté"

Ce mardi 26 août, le ministre des Outre-mer achève un déplacement de sept jours en Nouvelle-Calédonie. Pour sa quatrième visite sur le territoire en six mois, Manuel Valls était venu pour sauver l’accord de Bougival, signé le 12 juillet et menacé par le "rejet en bloc" du FLNKS. Une mission qu’il estime réussie. "Lorsque je suis arrivé il y a une semaine en Nouvelle-Calédonie, beaucoup se demandaient ce qu’il allait advenir de l’accord que nous avons signé à Bougival. Certains disaient qu’il était mort-né. Aujourd’hui, je repars avec le sentiment que l’accord est conforté et que nous avons considérablement avancé", a affirmé le ministre d’État, lors d’un point presse organisé en début de soirée, ce mardi.

Les trois séances de travail du comité de rédaction et les "onze heures de débats" ont permis "de stabiliser la rédaction du projet de loi constitutionnelle, même si on a encore du travail juridique à terminer". Manuel Valls s’est également félicité de la venue des représentants du Conseil économique, social et environnemental (Cese) et du Sénat coutumier. "Je rencontrerai également un comité de rédaction avec tous les maires au mois d’octobre ou novembre, pour commencer à examiner les premières versions de la loi organique spéciale." Et d’ajouter : "Les travaux ont été dominés par un grand esprit de responsabilité de la part des signataires, et surtout d’une volonté de le mettre en œuvre."

"Je continuerai à travailler avec le FLNKS"

Ce bilan est toutefois terni par l’absence du FLNKS à la table du comité de rédaction, depuis son rejet de l’accord de Bougival officialisé lors de son congrès à La Conception, il y a deux semaines [1]. Manuel Valls a cependant rencontré la nouvelle délégation du Front [2], plus tôt ce mardi 26 août. Les échanges ont duré plus de trois heures.

Si la position du mouvement indépendantiste n’a, semble-t-il, pas évolué, le ministre continue de croire à la reprise d’un dialogue. "Ma porte est ouverte, a répété Manuel Valls. Je continuerai à travailler avec eux, en invitant le FLNKS à discuter également avec les autres partenaires." En effet, le ministre des Outre-mer continue de considérer que des discussions uniquement avec l’État, comme l’exigent les responsables du Front, sont impossibles. "La société calédonienne, ça n’est pas que le FLNKS. Donc je les invite aussi à reprendre contact avec les autres groupes politiques."

Le ministre continue de penser que le travail autour de l’accord de Bougival doit se poursuivre, tout en indiquant que "des lignes peuvent bouger", à condition "qu’on le fasse tous ensemble". Le ministre a notamment évoqué "plusieurs sujets" sur lesquels il a proposé au FLNKS de discuter, tels que "le processus de décolonisation", mais aussi la "procédure de transfert des compétences régaliennes" ou encore les signes identitaires.

Souhaitant capitaliser sur la reprise des discussions, survenue en février après des années de froid entre indépendantistes et non-indépendantistes, Manuel Valls considère qu’il existe encore "un espace de discussion possible, il faut le saisir, la société calédonienne attend un accord".

"L’absence d’accord serait un arrêt absolu de tout espoir pour l’avenir"

Le ministre d’État est également revenu sur l’inquiétude d’une partie des Calédoniens et des partenaires politiques concernant les conséquences d’un "passage en force" de l’État avec l’accord de Bougival. Mais la situation, estime-t-il, est différente de mai 2024, quand l’adoption par l’Assemblée nationale du projet de réforme constitutionnelle visant à ouvrir le corps électoral, contre l’avis des indépendantistes, avait conduit aux émeutes. "D’abord, il y a un accord, souligne Manuel Valls. Ensuite, c’est un accord global, pas simplement sur le corps électoral." D’autre part, les indépendantistes du Palika et l’UPM le "soutiennent". Quant à savoir si ces désaccords politiques avec le FLNKS pourraient engendrer de nouvelles violences urbaines, le ministre des Outre-mer l’affirme : "L’État ne se laissera pas surprendre cette fois-ci."

"Assurer la continuité des échanges"

Une nouvelle difficulté est venue s’ajouter à la mise en application de l’accord de Bougival, pour Manuel Valls : le risque d’une chute du gouvernement Bayrou [3], qui entraînerait sa démission de fait. Le Premier ministre a en effet annoncé, lundi 25 août, qu’il engagerait la responsabilité de l’exécutif lors d’un vote de confiance devant l’Assemblée nationale, le 8 septembre. Quelles pourraient être les conséquences sur la suite du processus engagé cette semaine ? [4] "L’État devra, quoi qu’il arrive, assurer la continuité des échanges et du cap tracé", assure Manuel Valls. Par ailleurs, cet accord est "soutenu par le président de la République, le chef du gouvernement et les hauts représentants de l’État que sont le Sénat et l’Assemblée nationale, ainsi que par une majorité des partis nationaux". La chute du gouvernement pourrait entraîner "un décalage de quelques jours" par rapport au calendrier établi, mais rien qui ne puisse remettre en cause le processus engagé.

S’agissant de la mission interministérielle de reconstruction, dirigée par Claire Durrieu, elle restera en place quel que soit le sort réservé au gouvernement français. Une précaution prise de longue date. "Il ne m’avait pas échappé depuis le mois de janvier que la situation était instable au plan national, et que c’était très important qu’on assure la continuité."

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