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    Nouvelle Calédonie
  • Baptiste Gouret | Crée le 26.08.2025 à 11h27 | Mis à jour le 03.09.2025 à 09h17
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    La mise en œuvre de l’accord de Bougival, signé le 12 juillet entre l’État, les indépendantistes et les non-indépendantistes, pourrait être retardée en cas de chute du gouvernement Bayrou. Photo DR
    Le Premier ministre François Bayrou a annoncé qu’il engagerait la responsabilité de son gouvernement lors d’un vote de confiance à l’Assemblée nationale le 8 septembre. La chute de l’exécutif entraînerait de fait la démission de Manuel Valls, artisan de l’accord de Bougival. Mais pas de quoi enrayer le processus engagé et le calendrier parlementaire, affirment les signataires et le ministre.

    Manuel Valls vit-il ses derniers instants à la tête du ministère des Outre-mer ? Le Premier ministre, François Bayrou, a en effet annoncé lors d’une conférence de presse de rentrée, lundi 25 août, qu’il engagerait la responsabilité de son gouvernement lors d’un vote de confiance à l’Assemblée nationale, le 8 septembre. S’il ne parvient pas à convaincre une majorité de députés, notamment sur l’effort budgétaire de 44 milliards d’euros prévu dans le budget 2026, l’exécutif chutera. À l’heure actuelle, la France Insoumise, le Parti socialiste et le Rassemblement national ont indiqué qu’ils ne voteront pas la confiance du gouvernement.

    Pour la Nouvelle-Calédonie, les conséquences du départ de Manuel Valls d’Oudinot, artisan de l’accord de Bougival signé le 12 juillet, sont encore incertaines. Interrogé par notre partenaire Caledonia le 21 août, soit quatre jours avant l’annonce du vote de confiance par Bayrou, sur le risque que ferait courir l’adoption d’une motion de censure du gouvernement, le ministre des Outre-mer avait rappelé qu’il existe "une continuité de l’État et un calendrier parlementaire". "Cet accord est soutenu par le président de la République et par le Premier ministre, mais aussi par les présidents de l’Assemblée et du Sénat et une majorité, j’en suis convaincu, de députés et de sénateurs. Il y a un élément de conscience chez les responsables politiques français. La Nouvelle-Calédonie, c’est important et j’espère qu’on y réfléchira avant de voter", expliquait alors Manuel Valls.

    L’inquiétude d’une dissolution

    Reste que la chute du gouvernement est actuellement le scénario le plus vraisemblable et pourrait provoquer un contretemps non négligeable au regard du calendrier particulièrement contraint présenté par le ministre d’État, au premier jour du comité de rédaction. Difficile d’imaginer une adoption du projet de réforme constitutionnelle en Conseil des ministres le 17 septembre, comme annoncé par Manuel Valls, si l’équipe gouvernementale démissionne une semaine plus tôt. "Pour nos affaires, il sera important que le nouvel exécutif soit nommé rapidement pour poursuivre les textes liés à Bougival", souligne justement le député Nicolas Metzdorf, dans une publication Facebook ce mardi 26 août.

    Et ce potentiel futur gouvernement sera-t-il aussi prompt à poursuivre la mise en œuvre de l’accord de Bougival, contesté par le FLNKS ? L’avenir du texte, et en particulier du projet de réforme constitutionnelle, "dépendra donc de la volonté du nouveau gouvernement", reconnaît la présidente de la province Sud, Sonia Backès, sur ses réseaux sociaux. "Mais on peut imaginer qu’il suive son cours tenant compte de la continuité de l’action de l’État." En revanche, si le président de la République Emmanuel Macron décidait de dissoudre à nouveau l’Assemblée nationale, "très clairement, cela remettrait en cause le processus", prévenait la cheffe de file des Loyalistes, lundi 25 août, à la sortie de la troisième session du comité de rédaction.

    Convaincre les parlementaires

    En cas de chute du gouvernement, les soutiens de l’accord de Bougival misent donc sur la nomination d’un nouvel exécutif qui s’inscrive dans le compromis signé le 12 juillet et accepte de respecter le calendrier fixé. L’autre enjeu sera, ensuite, de convaincre les parlementaires français de voter le projet de réforme constitutionnelle, qui leur sera soumis en fin d’année. Quant à la mission interministérielle de reconstruction, voulue par François Bayrou et dirigée par Claire Durrieu, elle "s’inscrit dans le temps long, sur plusieurs années", avait déjà indiqué cette dernière. "Elle n’est pas dans un cabinet ministériel. Elle ne tombe pas si un gouvernement tombe."

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