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France : des centaines de milliers de personnes dans les rues contre l'austérité
A.F.P. | Crée le 19.09.2025 à 08h31 | Mis à jour le 19.09.2025 à 08h31

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Les manifestations ont eu lieu partout dans l'Hexagone, comme ici à Bordeaux.  Photo : AFP / Christophe Archanbaut
Plusieurs centaines de milliers de personnes sont descendues dans les rues de l'Hexagone, ce jeudi 18 septembre, à l'appel des syndicats, lors d'une journée de grève et de manifestation destinée à peser sur les choix budgétaires du Premier ministre, nommé la semaine dernière en pleine crise politique.

La CGT, l'une des deux principales centrales syndicales, dit avoir comptabilisé "plus d'un million de personnes" à travers la France, sa patronne Sophie Binet affirmant que la journée est "un succès". Ce chiffre est supérieur à celui de la dernière grande mobilisation contre la réforme des retraites, en juin 2023, qui avait réuni 900.000 personnes selon ce même syndicat.

Les autorités ont, elles, fait état de plus de 500.000 manifestants dans le pays, dont 55.000 à Paris, lors d'un défilé qui a donné lieu à quelques heurts en fin de journée.

Jeudi soir, les leaders syndicaux ont annoncé qu'une décision quant à la suite donnée au mouvement serait prise ce vendredi.

"En position de force"

Interrogée à la télévision jeudi soir, Sophie Binet a estimé que les syndicats et les manifestants étaient "en position de force". Cette première journée de manifestations est "un ultimatum", a-t-elle fait valoir, "il faut que le Premier ministre réponde très rapidement sinon il y en aura de nouvelles".

Sébastien Lecornu, le nouveau chef du gouvernement français, a assuré de son côté que les "revendications" des manifestants pour plus de justice sociale et fiscale étaient "au cœur des consultations" qu'il avait engagées avec les forces politiques et syndicales dès son arrivée à Matignon, et ce dans le but de présenter un budget 2026 le plus rapidement possible. Désireux de "poursuivre le dialogue", il a ajouté qu'il recevrait "à nouveau les forces syndicales dans les jours qui viennent".

A LIRE ÉGALEMENT :

Mobilisation du 18 septembre en Nouvelle-Calédonie : "la solidarité ouvrière ne connaît pas de frontière" [1]

Cette journée de mobilisation est la deuxième en huit jours en France, toujours dans l'attente d'un gouvernement. Le 10 septembre, une journée baptisée "Bloquons tout" [2] et lancée sur les réseaux sociaux avait mobilisé 200.000 personnes selon les autorités.

Outre Paris, quelques défilés ont également été émaillés d'incidents, notamment à Nantes et Lyon. Au total, selon le ministère de l'Intérieur, 181 personnes avaient été interpellées à 18 heures par l'important dispositif (80.000 forces de l'ordre) déployé dans le pays. Onze membres des forces de l'ordre et onze autres personnes, dont un journaliste, ont été blessés dans les incidents qui ont émaillé les cortèges.

"Ce n'est plus possible"

Cette journée d'action intervient dix jours après la nomination de Sébastien Lecornu, confronté au même défi que son prédécesseur, François Bayrou: proposer un budget permettant d'assainir les comptes publics de la nation, dont la dette atteint 114% du PIB.

La mobilisation s'oppose aux mesures budgétaires (coupes dans les services publics, réforme de l'assurance-chômage, gel des prestations sociales...) envisagées dans un plan d'économies de 44 milliards d'euros défendu par François Bayrou. Et qui ont valu à son gouvernement, alliant le centre droit et la droite, d'être renversé par les députés le 8 septembre.

"Quand on voit combien les plus riches peuvent se gaver sur notre dos et (qu')on demande encore plus aux classes populaires de se serrer la ceinture, au bout d'un moment, ce n'est plus possible", confie Paul, technicien de 29 ans rencontré dans le cortège parisien. Même dépit à Lyon, chez Bruno Cavelier, 64 ans. "Je suis pessimiste: quel que soit le gouvernement, c'est la même chose", estime ce plombier chauffagiste à la retraite. "Rien n'a changé, c'est de pire en pire même. Chaque jour les plus riches s'enrichissent, les pauvres s'appauvrissent".

Désormais, partis politiques et syndicats scruteront la réponse de Sébastien Lecornu - troisième Premier ministre du président Emmanuel Macron depuis qu'il a dissous l'Assemblée nationale en juin 2024, le cinquième depuis sa réélection en 2022 - qui a promis des "ruptures" sur le fond et la forme lors de sa prise de fonctions.

Le chef de file de la gauche radicale Jean-Luc Mélenchon, présent dans la manifestation de Marseille (sud-est), a, lui, de nouveau réclamé le départ d'Emmanuel Macron. "Le président, c'est lui le chaos", a-t-il déclaré.

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