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  • AFP | Crée le 11.09.2025 à 10h20 | Mis à jour le 11.09.2025 à 10h21
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    Plusieurs rassemblements - ici à Toulouse - ont été émaillés d’incidents, de gaz lacrymogènes et d’arrestations. 540 interpellations et 415 gardes à vue ont été menées, selon le ministère de l’Intérieur. Photo AFP / Ed Jones
    Contre l’austérité, les "inégalités" et le "déni" démocratique : la France a connu un 10 septembre sous tensions, avec des centaines d’actions et d’interpellations lors d’une mobilisation née sur les réseaux sociaux, "Bloquons tout", et dont l’ampleur a dépassé celle du 1er mai avec quasiment 200 000 participants.

    Le ministère de l’Intérieur a fait état de "596 rassemblements" et "253 blocages" réunissant "197 000 participants", selon le bilan établi en soirée de cette journée "Bloquons tout", relayée depuis plusieurs semaines sur des messageries et soutenue par la gauche, la CGT et Solidaires. De Toulouse à Lille, en passant par Bordeaux, La Rochelle, Nantes, Rennes, Paris : de nombreuses métropoles ont vu défiler des cortèges fournis, encadrés par des forces de l’ordre en grand nombre (80 000 policiers et gendarmes mobilisés), avec une participation dépassant largement celle recensée par les autorités lors du 1er mai 2025 (157 000 manifestants).

    "Une juste répartition des richesses"

    Plusieurs milliers de manifestants ont bravé la pluie jusqu’en soirée à Paris, dans une ambiance festive place des Fêtes, plus tendue place de la République. "On veut des services publics qui fonctionnent, plus d’impôts sur les riches moins d’impôts sur les pauvres, une plus juste répartition des richesses", a clamé à Paris Jean-Baptiste, 30 ans et salarié dans le social. Christian, 59 ans, à La Rochelle, travailleur dans le service enfance-jeunesse d’une collectivité locale, voudrait aussi "que les politiques donnent une meilleure image, surtout sur leurs dépenses". D’autres manifestants pointaient un "déni" démocratique, visant notamment Emmanuel Macron : "Les politiques n’écoutent pas les urnes", selon Bastien, étudiant de 23 ans, qui a défilé à Rennes.

    Cette mobilisation nourrie de revendications très diverses, dont certains aspects ont résonné avec les Gilets jaunes d’il y a sept ans, survient au lendemain de la nomination de Sébastien Lecornu à Matignon.

    "C’est un mauvais signal qui risque, les mêmes causes produisant les mêmes effets, de conduire à une nouvelle dissolution", selon la maire écologiste de Strasbourg, Jeanne Barseghian, qui a manifesté. Depuis le perron de l’Élysée, Sébastien Lecornu a promis "des ruptures", sur le fond comme sur la forme.

    Appel à la grève le 18 septembre

    Plusieurs rassemblements ont été émaillés d’incidents, de gaz lacrymogènes et d’arrestations. Mercredi soir, le ministère de l’Intérieur recensait 540 interpellations en France, dont 211 à Paris, et 415 gardes à vue, dont 110 à Paris. À Nantes, un manifestant a été hospitalisé "après avoir été incommodé" par des gaz lacrymogènes et 16 policiers ont été légèrement blessés, selon la préfecture. À Toulouse, des confrontations musclées ont marqué la fin des rassemblements. À Rennes, un bus a été saccagé et incendié par des manifestants. Quelques blocages ont été recensés sur les routes. Sur les rails, pas de très grosses perturbations, mais des "actes de malveillance", selon la SNCF.

    Le directeur général de RSF, Thibaut Bruttin, a regretté "d’apparents actes de brutalité des forces de l’ordre commis contre les journalistes qui couvrent les mouvements sociaux". Le ministre démissionnaire de l’Intérieur Bruno Retailleau s’est félicité de "la mise en échec de celles et ceux qui voulaient bloquer le pays", quand le leader de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a qualifié de "succès" cette "manifestation auto-organisée".

    Après cette journée, soutenue seulement par la CGT et Solidaires du côté des syndicats, l’intersyndicale appelle à son tour les salariés à la grève le 18 septembre. "Cette mobilisation est un succès", a salué la CGT dans un communiqué. Sa leader, Sophie Binet, a souhaité sur RTL que celle "du 18 le soit encore plus".

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