
L’Adecal, si ce nom ne parle pas forcément aux Calédonien(ne)s, tous connaissent sans le savoir son travail. C’est au sein de cette Agence de développement de la Nouvelle-Calédonie que sont expérimentées, depuis 30 ans, de nouvelles filières et donc productions comme les crevettes ou les pommes de terre locales, pour ne citer qu’elles. Sauf que cette entité, de statut associatif, vient officiellement de disparaître, devenant désormais la Technopôle, qui prend la forme d’un groupement d’intérêt public (GIP). "Il s’agit de répondre à des exigences et des obligations légales, mais les missions, elles, restent les mêmes, à savoir faire le lien entre la recherche scientifique et le monde économique à travers les expérimentations et le transfert des technologies", résume Samuel Hnepeune, membre du gouvernement en charge de la valorisation des ressources naturelles.
Plus précisément, la Technopôle s’attelle donc à faire émerger et renforcer des filières innovantes dans l’économie bleue à travers son "pôle mer", et dans l’économie verte à travers son "pôle terre". Cet institut technique et scientifique au service du pays en quelque sorte vise donc à faire évoluer les cultures, notamment en adoptant des pratiques plus respectueuses de l’environnement. Mais aussi en expérimentant des variétés plus résistantes aux changements climatiques à venir, dont les sécheresses.
Huit sites où sont menées des expérimentations existent sur le Caillou : à Port-Laguerre (Païta), à Koné (aquaculture), à Touho (ferme d’élevage de poissons), à Poindimié (centre des tubercules tropicaux), à Maré (centre de développement rural), à Boulouparis (parcelles agricoles de riz et autres cultures) et à Bourail (apiculture).

Sans grande surprise, les financements alloués à la Technopôle ont fondu comme neige au soleil ces dernières années, en particulier depuis la crise insurrectionnelle, avec des effectifs passés de 70 (en 2023) à 35 salariés, et un budget "réduit de moitié" en 2025, soit de 280 millions de francs. Dans ce contexte, les équipes, qui mutualisent les moyens, "essaient par ailleurs de chercher davantage de financements extérieurs", glisse sa directrice générale Sylvia Cornu-Mercky.
Si le temps de la recherche est souvent long avant d’aboutir à un modèle économique, certaines productions se sont imposées.
Pouattes, picots rayés… Le poisson d’élevage a-t-il un avenir en Nouvelle-Calédonie ? [5]
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[1] https://www.lnc.nc/article/nouvelle-caledonie/agriculture/environnement/les-meilleurs-miels-caledoniens-recompenses-par-le-centre-d-apiculture
[2] https://www.lnc.nc/article/nouvelle-caledonie/pacifique/economie/seduits-par-sa-purete-les-japonais-comptent-augmenter-leurs-importations-de-miel-caledonien
[3] https://www.lnc.nc/article/nouvelle-caledonie/agriculture/gros-plan-pourra-t-on-produire-un-riz-local
[4] https://www.lnc.nc/article/nouvelle-caledonie/les-micro-algues-filiere-economique-de-demain
[5] https://www.lnc.nc/article/nord/touho/mer/pouattes-picots-rayes-le-poisson-d-elevage-a-t-il-un-avenir-en-nouvelle-caledonie
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