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    Nouvelle Calédonie
  • Baptiste Gouret | Crée le 18.11.2025 à 05h00 | Mis à jour le 01.12.2025 à 18h27
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    Onze miels ont été récompensés par les jurés du centre d’apiculture ce lundi 17 novembre, lors du concours des meilleurs miels de Nouvelle-Calédonie organisé au Giep à Nouville. Photo Baptiste Gouret
    La septième édition du concours des meilleurs miels du pays se tenait ce lundi 17 novembre, à Nouville. Les membres du jury ont décerné onze récompenses aux apiculteurs de la Grande Terre et des îles, qui sont parvenus à produire les meilleurs nectars. Une façon de valoriser une filière riche en Nouvelle-Calédonie, et d’offrir une visibilité locale et internationale aux professionnels du secteur.

    Ambiance studieuse, ce lundi matin, au New Ville. Dans la salle du restaurant d’application, les dix-sept personnes installées à table observent sous tous les angles le contenu des verres à pied disposés devant eux, avant d’y plonger le nez, puis d’y goûter. L’objet de leur attention : du miel. Des îles ou de la Grande Terre, de niaoulis ou de toutes fleurs, crémeux… Les verres contiennent chacun un échantillon différent, et illustrent la variété de la production calédonienne. Tous passent au radar des acteurs de la filière sélectionnés pour composer le jury du concours des meilleurs miels de Nouvelle-Calédonie. La septième édition avait lieu ce lundi 17 novembre, au Groupement pour l’insertion et l’évolution professionnelles (Giep-NC) de Nouville, à l’initiative du centre d’apiculture.

    Gage de qualité

    Cette année, vingt-deux miels étaient soumis au palais du jury, un chiffre particulièrement bas. La faute, notamment, "à une floraison de niaoulis assez mauvaise cette année", trop courte pour permettre aux abeilles de produire en quantité, révèle Romain Gueyte, responsable du centre d’apiculture. Résultat, la catégorie miels de niaoulis, qui voit d’ordinaire s’affronter une douzaine de crus, n’en a compté que deux pour cette édition 2025. La participation des apiculteurs s’est, en outre, révélée plus faible que les années précédentes, "sans qu’on puisse vraiment expliquer pourquoi". Rien qui n’a empêché, toutefois, le centre d’apiculture de tenir l’évènement et de récompenser les meilleurs nectars de l’année. Sur les vingt-deux produits en compétition répartis en quatre catégories, onze ont reçu une distinction ce lundi au terme de la matinée de dégustation (lire par ailleurs).


    Vingt-deux miels étaient en compétition pour cette septième édition du concours organisé par le centre d’apiculture. Photo Baptiste Gouret

    Caroline Faivre fait partie des lauréats. Avec ses 300 ruches réparties entre Plum et Boulouparis, l’apicultrice est une habituée des récompenses. Pour cette septième édition, elle a reçu une médaille d’argent pour un de ses miels crémeux de Plum, tandis que son miel toutes fleurs, produit dans les maquis, a décroché la médaille d’or. "Ça récompense la constance de mon travail, je me dis que je dois être sur la bonne voie", se félicite-t-elle. Comme les autres lauréats, elle pourra afficher son prix sur ses pots de miel pendant un an. "C’est quelque chose qui parle aux consommateurs, ils se retrouvent dans ce gage de qualité, c’est un pari de confiance avec le producteur", note Romain Gueyte.

    Filière prestigieuse

    Alors que l’apiculture demeure une activité d’appoint (seuls 5 % des apiculteurs en tirent plus de 75 % de leurs revenus), le concours de miels est d’abord une façon de distinguer les meilleurs d’entre eux et les plus impliqués. "Ils se retrouvent un peu noyés dans une multitude de petits producteurs répartis partout sur le territoire", explique Romain Gueyte. On dénombrait, en 2020, près de 450 apiculteurs, pour un cheptel total de 7 900 ruches. "Là, on fait la différence entre du miel standard et du miel d’excellence", poursuit le responsable du centre d’apiculture. Donc on valorise un savoir-faire, au-delà simplement du travail des abeilles."


    Les membres du jury jugeaient les différents échantillons tant sur leur aspect que sur leur goût et leur texture. Photo Baptiste Gouret

    C’est aussi l’occasion de rappeler "l’aspect ultra-qualitatif du miel en Nouvelle-Calédonie". Peu affecté par les pesticides, contrairement aux productions de l’Hexagone, et profitant d’une biodiversité particulièrement riche, il dispose d’atouts indéniables, s’accordent les acteurs. "C’est une filière emblématique et prestigieuse, c’est un produit de grande qualité, on peut être fiers", a salué Philippe Blaise, premier vice-président de la province Sud, présent à la remise des prix.

    L’export comme objectif de développement

    Une qualité qui n’a cessé de croître ces dix dernières années, à force d’expérimentations. "Le niveau du miel calédonien augmente, juge Guenahel le Sausse, apiculteur et premier producteur d’hydromel de Nouvelle-Calédonie, membre du jury. Le process est de plus en plus pointu et le temps de dégradation du miel baisse d’année en année." Un constat relayé dans le livre Connaissance des miels calédoniens, un guide que vient de publier le centre d’apiculture, et qui retrace dix années d’expérimentation de la filière.

    Reste à faire connaître cette qualité au reste du monde. Une gageure. L’exportation du miel calédonien reste marginale, malgré une production qui pourrait largement permettre d’écouler des stocks vers l’étranger. Caroline Faivre ne perd pas espoir. "Je produis bio et je gagne des médailles, souligne l’apicultrice. C’est quelque chose qui plaît à des pays comme le Japon."

    La liste des lauréats


    Caroline Faivre (au centre), détentrice de 300 ruche de Plum à Boulouparis, a remporté deux distinctions

    Catégorie Toutes fleurs - Grande Terre

    Or : Caroline Faivre - Le Rucher sauvage

    Argent : Agnès Le Sausse - Le vieux sage

    Bronze : Normal Johnston - Rucher du château

    Catégorie Toutes fleurs - Îles

    Or : Daniel Halune - Miel de Jitresi

    Argent : Willy Ita - Miel de Polana

    Bronze : Roger Ihage - Miel de Luecila

    Catégorie miel crémeux

    Argent : Caroline Faivre - Le Rucher sauvage

    Bronze :  Agnès Le Sausse - Le vieux sage

    Bronze : Mathilde Richarme

    Catégorie miel de niaoulis

    Or : Kévin de Sonneville - Honey River

    Argent : Jean-Pierre Drain - DAO l'abeille

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