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    Agriculture
  • AFP | Crée le 31.01.2024 à 14h58 | Mis à jour le 31.01.2024 à 14h58
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    Un convoi de 200 à 300 tracteurs, parti d’Agen sous l’étendard de la Coordination rurale, prévoit d'"investir" le marché de Rungis, poumon alimentaire de l’Ile-de-France. Photo Julien DE ROSA / AFP
    Les agriculteurs se rapprochent ce mercredi de Paris et du marché de gros de Rungis, malgré les tentatives de l’exécutif pour dissiper le malaise paysan et convaincre les manifestants de cesser leur mobilisation.

    Signe de l’avancée des agriculteurs vers la capitale, des blindés de la gendarmerie ont été déployés dans la nuit de mardi à mercredi sur l’A6 à quelques kilomètres de Rungis, à hauteur de Chilly-Mazarin (Essonne), où sont positionnés des tracteurs de la FDSEA de Seine-et-Marne, sans incident, selon les forces de l’ordre. Même si sur certains barrages, la situation s’est quelque peu tendue en Ile-de-France.

    Les agriculteurs continuent également leur progression vers Lyon, avec pour objectif de faire le blocus de la deuxième ville de France. Des tracteurs ont ainsi bloqué en fin de journée l’A89, qui relie Lyon à Clermont-Ferrand.

    Le Premier ministre Gabriel Attal a assuré mardi qu’il devait y "avoir une exception agricole française" et promis que le gouvernement serait "au rendez-vous, sans aucune ambiguïté" pour répondre à la crise agricole actuelle, dans son discours de politique générale devant l’Assemblée nationale.

    Malgré ces déclarations, assorties de quelques nouvelles mesures, la mobilisation ne faiblit pas : mardi, les services du renseignement territorial ont recensé près de 120 points de blocage, avec 12 000 agriculteurs mobilisés, plus de 6 000 tracteurs, au niveau national, même si Bruxelles a esquissé des concessions, notamment sur la question des jachères.

    "Aucune perspective de long terme"

    Le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau est d’ailleurs attendu mercredi après-midi à Bruxelles "pour une série d’entretiens visant à accélérer le traitement des urgences européennes", a indiqué son cabinet mardi.

    Rappelant que la crise agricole ne serait pas réglée "en quelques jours", M. Attal s’est dit prêt à "aller plus loin", promettant par exemple que les aides européennes de la Politique agricole commune (PAC) seraient versées "d’ici le 15 mars" et des aides fiscales supplémentaires pour les éleveurs. Des déclarations qui ont laissé sceptiques les manifestants, comme Johanna Trau, céréalière et éleveuse à Ebersheim, à propos du versement en mars des aides PAC. "Déjà que certaines mesures mettent trois ou quatre ans à être appliquées… Là je demande à voir !", a-t-elle déclaré mardi dans un convoi de centaines de tracteurs bloquant l’A35, l’autoroute qui longe Strasbourg.

    "On veut pas forcément être bercés aux aides, on veut surtout des prix rémunérateurs", a ajouté l’agricultrice, comme en écho à la Confédération paysanne.

    Le 3e syndicat agricole, classé à gauche, a appelé "à bloquer les centrales d’achat" de la grande distribution.

    Le syndicat a réitéré sa demande d’interdiction d’achat des produits agricoles en dessous de leur prix de revient, à la veille d’un entretien avec le Premier ministre. La "Conf'" a critiqué sa déclaration de politique générale, estimant qu’elle n’a apporté "aucune perspective de long terme" au monde paysan.

    Plus de 200 tracteurs sur Rungis

    Reçus mardi soir à Matignon pendant près de trois heures, la FNSEA et les Jeunes agriculteurs ne se sont pas prononcés publiquement sur les dernières paroles de l’exécutif. Le président Emmanuel Macron, lors d’une visite d’Etat en Suède, s’est de son côté engagé à défendre plusieurs revendications des agriculteurs français à Bruxelles, sur l’Ukraine, les jachères et l’accord commercial avec les pays latino-américains du Mercosur.

    Le mouvement de colère s’étend en tout cas sur le continent : après des manifestations en Allemagne, en Pologne, en Roumanie, en Belgique ou en Italie ces dernières semaines, les grands syndicats agricoles espagnols ont annoncé des "mobilisations" au cours des "prochaines semaines".

    Assurant être "remotivé" par le fait d’avoir été "berné" par le gouvernement, le président de la Coordination rurale du Lot-et-Garonne, Serge Bousquet-Cassagne, a rejoint le convoi de 200 à 300 tracteurs qui, parti d’Agen sous l’étendard de la Coordination rurale, prévoit d'"investir" le marché de Rungis, poumon alimentaire de l’Ile-de-France, après une nuit entre Vierzon et Orléans.

    Après avoir été bloqué à plusieurs reprises par les forces de l’ordre, le convoi reste surveillé de près par les gendarmes.

    Les associations environnementales se sont également montrées critiques, Greenpeace estimant notamment que l’exécutif "privilégie l’agro-industrie au détriment des agriculteurs et des écosystèmes dont ils dépendent".

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