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    Faits divers
  • AFP | Crée le 04.01.2024 à 10h50 | Mis à jour le 04.01.2024 à 10h50
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    Les pompiers évacuent les habitants avec un bateau pneumatique dans une rue inondée d'Arques, dans le nord de la France, le 3 janvier, suite à la crue de la rivière Aa. Photo Denis Charlet / AFP
    Plus de 300 personnes ont été évacuées ces derniers jours dans le Pas-de-Calais, où l'eau a atteint par endroits le niveau des crues historiques de novembre, et une victime est à déplorer en raison des inondations en Loire-Atlantique. Les crues touchent six autres départements du nord-est de la France, classés en vigilance orange.

    Les crues de ce début janvier ont fait leur première victime. En Loire-Atlantique, un homme de 73 ans a été découvert mort dans sa voiture en partie immergée mercredi après-midi (en Métropole) après s'être apparemment engagé sur une route coupée à la circulation en raison d'inondations, a annoncé le parquet de Nantes.

    Son corps a été découvert par les plongeurs de la gendarmerie, a précisé le procureur, ajoutant: "tout laisse à penser que l'intéressé s'est engagé sur cet axe qui était pourtant coupé à la circulation".

    "Une catastrophe"

    Dans le Pas-de-Calais, l'Aa, fleuve côtier placé en vigilance rouge depuis mardi, "est globalement au même niveau qu'en novembre", lorsqu'il avait atteint son plus haut niveau historique, indique Vigicrues à l'AFP. Les niveaux pourraient encore augmenter "très légèrement", mais "on peut considérer qu'on est au pic de cette crue", ajoute l'organisme.

    "C'est une catastrophe", s'émeut Rachid Ben Amor, maire de Blendecques, commune traversée par l'Aa, où de nombreuses maisons sont inondées. Emmanuel Macron, avec qui il a parlé mardi au téléphone, lui "a dit qu'il déléguerait tout ce qu'il fallait". Mais "quand?", s'interroge-t-il, disant "(attendre) plus de moyens de l'Etat".

    Avec les crues qui se succèdent, "j'ai des patients qui sont dans un état physique, et psychique surtout, terrible" s'inquiète Bertrand Rose, médecin généraliste à Blendecques.

    "Tout est sous l'eau", se lamente Michelle Coste, 59 ans, qui ne peut pas accéder à sa maison.

    Partir

    "On ne s'attendait pas à ce que ça recommence aussi vite". Dans cette ville de 5 000 habitants, les sinistrés, arrivant en bottes avec quelques affaires dans leur cabas et parfois leurs animaux de compagnie, sont accueillis dans une salle de basket-ball où des lits de camp ont été installés.

    Rivés sur leur téléphone, Davis et Valérie Tabary suivent les nouvelles des voisins. "Le moral en prend un coup", observe Valérie, 58 ans, locataire, qui se dit prête à quitter son domicile "selon ce que diront les assurances". "Et cette fois, plus de zone inondable, plus de rivières à proximité", assure-t-elle.

    Une envie partagée par Anita Odart, 47 ans: "On a déjà fait le dossier pour partir. Soit à Arques, soit à Longuenesse, mais bien en hauteur", souligne-t-elle, entourée de son mari et de leurs trois enfants. Ils se sont installés dans un coin "comme la dernière fois": en novembre la famille avait déjà dormi trois nuits dans ce gymnase.

    Tronçons routiers fermés

    Selon la préfecture du Pas-de-Calais, 371 personnes ont dû être évacuées depuis le début de ce nouvel épisode de crues, dont 115 depuis 16 heures mercredi .

    "Les travaux doivent commencer maintenant", martèle Xavier Bertrand, président Les Républicains de la région Hauts-de-France, venu à la rencontre des sinistrés dans ce centre d'hébergement. "Ce que (les habitants) veulent, c'est qu'on nettoie les cours d'eau".

    Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique, et Olivier Véran, porte-parole du gouvernement, se rendent ce jeudi dans plusieurs communes du Pas-de-Calais, à la rencontre d'élus et de sinistrés. Outre l'Aa classée en rouge, 11 cours d'eau dans le quart nord-est de la France le sont en orange, dans le Pas-de-Calais, mais aussi le Nord, l'Aisne, les Ardennes, la Meuse, la Moselle et la Meurthe-et-Moselle.

    Partout dans les Hauts-de-France, les crues sont importantes, entraînant la fermeture de dizaines de tronçons routiers.

    10 000 foyers privés d'électricité

    Des distributions d'eau en bouteille sont en cours, 2 100 habitants étant privés d'eau potable jeudi matin, ajoute la préfecture. Alors que plus de 10 000 foyers ont été privés d'électricité mercredi dans le Nord et le Pas-de-Calais, 95% d'entre eux ont été réalimentés dès la fin de la journée, a indiqué le gestionnaire du réseau de distribution d'électricité Enedis.

    Des images aériennes d'Esquerdes, à proximité de Blendecques, révèlent des pâtés de maisons entiers sous l'eau et des torrents d'eau boueuse dévalant des jardins.

    A Eperlecques, autre commune de l'agglomération de Saint-Omer, le centre-ville est inondé, indique la préfecture.

    Quatre pompes de la sécurité civile doivent être installées dans le secteur de Mardyck (Nord) jeudi. D'autres moyens de pompage européens "sont en cours d'acheminement en provenance de la République Tchèque, de la Slovaquie et des Pays-Bas pour être opérationnels vendredi", selon la direction générale de la sécurité civile.

    Plus à l'est, en Meurthe-et-Moselle, la montée des eaux se poursuit sur l'Orne, avec des prévisions indiquant un niveau de crue pouvant dépasser le niveau historique de 2016, selon la préfecture.

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