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    Faits divers
  • Anne-Charlotte Lehartel / LDT | Crée le 08.12.2023 à 15h05 | Mis à jour le 08.12.2023 à 15h06
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    Au PK 3, à Afaahiti, les riverains se sont mobilisés pour tenter de faciliter l’écoulement de l’eau, comme Ruben avec sa barre à mine. Photos : ACL/LDT
    Ce jeudi 7 décembre, Météo-France a maintenu les Îles du Vent en vigilance orange. À Tahiti, l’accalmie du début de matinée s’est révélée trompeuse et vers 9 heures, les précipitations ont repris avec intensité, provoquant d’importantes inondations et des fermetures d’écoles. Le point avec notre partenaire La Dépêche de Tahiti.

    À Teva I Uta, comme à Hitia’a O Te Ra, des torrents d’eau se sont déversés sur les routes, et la circulation est encore bloquée par endroits, nécessitant l’intervention du service de l’Équipement, des pompiers et des forces de l’ordre, et parfois des habitants eux-mêmes. Dans la commune associée de Mahaena, à Anapu, une administrée a lancé un appel à l’aide suite à un pont "qui a cédé" dans un quartier, isolant des foyers.

    À Faaone, plusieurs rivières sont entrées en crue. Au PK 51, dans le quartier de Papeivi, des riverains se sont réfugiés sous un abribus pour fuir la montée des eaux. "Il a beaucoup plu. On connaît les inondations, mais pas à ce point. Au pic, les voitures ne passaient plus dans le quartier. On a eu de l’eau jusqu’aux genoux chez nous. On a perdu notre frigidaire. On attend pour pouvoir retourner chez nous pour nettoyer", ont confié à la Dépêche Enoha et son père, Charles, trempés, et dont le modeste fare aurait besoin d’être renforcé, voire remplacé.

    À quelques mètres de là, mauvaise surprise pour Tehani, locataire dont le portail a été arraché par des trombes d’eau qui ont traversé la route. "Je suis venue sur ma pause méridienne pour constater les dégâts. Heureusement, il n’y a pas d’eau dans la maison". Même constat chez Auguste, où l’eau n’est "jamais montée aussi haut depuis douze ans que nous sommes là", et dont la piscine est désormais remplie d’eau boueuse.

    "À force, c’est épuisant"

    À Taravao, des parkings ont été inondés et certains commerces ont momentanément fermé leurs portes au public.

    Hors centre-ville, au PK 3, à Afaahiti, les riverains se sont mobilisés pour tenter de faciliter l’écoulement de l’eau, comme Ruben avec sa barre à mine plantée avec force à l’entrée du caniveau qui longe sa clôture. "On a pris l’habitude. Depuis des années, c’est comme ça : l’eau descend du plateau et les caniveaux débordent. On a eu de l’eau et de la boue jusqu’aux genoux chez nous. On s’y attendait, mais à force, c’est épuisant ! Ce serait bien de trouver enfin une solution", lance-t-il.


    Les pluies diluviennes ont inondé une grande partie de Tahiti. FB/Nadège Tautu

    Quant à sa voisine, elle a entrepris de casser un muret. "Le cours d’eau est détourné deux fois à 90 degrés. Ce n’est pas logique ! Ça crée des problèmes de sécurité chez nous et sur la route avec toute la vallée qui se déverse là en cas de fortes pluies", a-t-elle confié à la Dépêche, malgré plusieurs signalements aux autorités du Pays depuis une vingtaine d’années.

    De nombreux établissements scolaires ont été fermés. Les communes doivent également gérer des dégâts sur leurs réseaux hydrauliques, mais une accalmie est toutefois nécessaire avant d’envisager toute intervention. Paradoxalement, certains foyers se retrouvent donc privés d’eau.

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