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    France
  • Laure FILLON / AFP | Crée le 03.11.2023 à 05h39 | Mis à jour le 03.11.2023 à 06h39
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    La tempête Ciaran a provoqué de nombreux dégâts. Ici à Porspoder, dans l’ouest de la France, c’est un entrepôt qui n’a pas résisté à la violence des rafales de vent. Photo Damien MEYER / AFP
    La tempête Ciaran qui a frappé jeudi l’ouest de l’Europe a fait au moins sept morts, dont un enfant de 5 ans en Belgique, et provoqué d’importantes perturbations, avec des ports fermés et des vols annulés. Après avoir traversé le nord-ouest de la France avec des vents qui ont atteint les 200 km/h, la tempête Ciaran a gagné le nord de l’Hexagone et l’Angleterre jeudi après-midi.

    Le bilan du passage de la tempête est très déjà lourd. Ciaran a provoqué la mort de sept personnes, dont deux en France. Cinq autres décès causés par des chutes d’arbres ont été enregistrés en Europe : deux en Belgique, dont un enfant de 5 ans, une en Espagne, en plein centre de Madrid, une en Allemagne et une aux Pays-Bas.

    Ce deuxième décès dans l’Hexagone a été recensé jeudi au Havre. Il s’agit d’un septuagénaire qui "a fait une chute mortelle après avoir été heurté par les volets de l’habitation suite à des vents violents", selon le ministère de l’Intérieur.

    Un chauffeur routier quinquagénaire avait déjà été recensé, tué par un arbre tombé sur son poids lourd dans l’Aisne. Une vingtaine de personnes ont par ailleurs été blessées dont au moins neuf sapeurs-pompiers.

    "La dépression et la tempête Ciaran se décalent petit à petit vers le nord et s’éloignent progressivement de notre pays", a déclaré jeudi après-midi le prévisionniste de Météo-France François Gourand.

    "Le plus gros en termes d’impacts […] clairement est passé", a-t-il ajouté.

    "Haché menu"

    A 18 heures (heure métropolitaine, +10 en Calédonie), 684 000 foyers étaient toujours privés d’électricité en France, selon Enedis.

    "Dans certains endroits en Bretagne et en Normandie, le réseau a été haché menu. […] Nous sommes dans un événement exceptionnel", a décrit la présidente d’Enedis, Marianne Laigneau, lors d’une visite à Saint-Lô.

    "Plus d’un million de personnes" ont également été privées de réseau mobile, a indiqué le ministre délégué chargé du Numérique Jean-Noël Barrot.

    Jeudi à 18 heures, seuls neuf départements restaient en vigilance orange pour des risques liés au vent, aux orages, à la pluie et aux vagues submersion, dans le nord mais aussi le sud-ouest avec les Landes et dans le sud-est avec la Corse, les Bouche-du-Rhône, le Var et les Alpes-Maritimes.

    "La vigilance reste de mise parce que c’est maintenant le risque de submersion et de vagues géantes qui pourraient entraîner des dégâts", a averti le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu sur BFMTV, parlant d'"une vague de plus de 20 mètres du côté de Brest".

    Sur le littoral nord de la France, les associations d’aide aux exilés s’inquiètent que des centaines d’entre eux soient contraints de rester dehors, sous tente dans des campements précaires, faute de places d’hébergement d’urgence suffisantes, malgré l’ouverture de gymnases et de hangars.

    Catastrophe naturelle

    Sur le passage de Ciaran, des vents violents ont mis à terre de nombreux arbres et abîmé des toitures.

    "Ça a soufflé dur, je n’ai jamais connu ça", a dit à l’AFP Marc Fedini, premier adjoint de Périers, commune de 2 360 habitants dans la Manche, où des ardoises parsèment des rues. "Une toiture s’est complètement envolée", a-t-il témoigné.

    Des habitants ont sorti les tronçonneuses pour couper des arbres tombés, alors que de nombreuses équipes sont à pied d’œuvre un peu partout pour dégager les voies de circulation.

    Le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, a fait savoir sur France Inter que la tempête "répond aux critères" de catastrophe naturelle et que la décision concernant son déclenchement devrait être prise dans les prochaines heures.

    Plusieurs records absolus de vent ont été battus dans le Finistère, avec 193 km/h à Plougonvelin ou encore 155 km/h à Brest.

    Le préfet du Finistère, Alain Espinasse, a évoqué des rafales "à 207 km/h à la pointe du Raz, c’est du jamais vu" sur une station météo installée sur un sémaphore, qui ne fait pas référence pour Météo-France.

    A Brest, les dégâts matériels sont considérables avec des dizaines d’arbres déracinés, des centaines de branches tombées au sol, rendant certaines rues impraticables.

    La toiture d’un lycée et celle du stade Francis-Leblé ont été endommagées. Une grue s’est cassée en deux dans le centre-ville, le bras pendant dans le vide.

    Toujours dans le Finistère, la circulation était peu à peu rétablie sur le réseau routier. Dans les Côtes-d’Armor et la Manche, les poids-lourds peuvent de nouveau circuler.

    L’aéroport de Brest, qui espérait initialement rouvrir jeudi matin, ne rouvrira finalement que vendredi matin, à 6 heures, a annoncé sa direction.

    A Coquelles, dans le Pas-de-Calais, le toit du terminal passagers du tunnel sous la Manche a été arraché et la zone évacuée. Le toit de la boutique "duty free" s’est aussi effondré.

    Dans les Hauts-de-France, le trafic TER restera "complètement interrompu" vendredi matin et "très perturbé" l’après-midi en raison de "dégâts très importants". Des lignes de TGV, notamment dans l’ouest, resteront aussi à l’arrêt vendredi.

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