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    France
  • | Crée le 21.02.2021 à 21h37 | Mis à jour le 22.02.2021 à 11h35
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    La Promenade des Anglais à Nice, le 20 février 2021 Valery HACHE [AFP]
    Couvre-feu renforcé ou confinement le week-end? Les Alpes-Maritimes pourraient être fixées dès dimanche sur la nature des "mesures supplémentaires" préconisées pour "endiguer l'épidémie" de Covid-19, particulièrement virulente dans ce département.

    La décision du gouvernement devrait être annoncée dimanche soir ou lundi, mais une hypothèse tient déjà la corde, celle d'un confinement localisé le week-end, qui serait une première en métropole.

    Le taux d'incidence est particulièrement élevé dans la métropole niçoise, avec plus de 700 cas positifs pour 100.000 habitants, plus de trois fois la moyenne nationale (190), tandis que plus de 10% des tests de dépistage s'avèrent positifs (contre 6% pour l'ensemble de la France), dans un contexte de circulation accrue du variant britannique, plus contagieux.


    Eric Ciotti, député LR des Alpes-maritimes, le 29 octobre 2020 à Paris Bertrand GUAY [AFP/Archives]

    "L'épidémie est hors de contrôle" dans le département, "ça veut dire que les mesures prises depuis quelques semaines ne suffisent pas (...) si on veut éviter le débordement des hôpitaux", a expliqué samedi soir sur BFMTV Rémi Salomon, président de la commission médicale de l'AP-HP.

    Lors d'une réunion samedi soir avec le préfet, les élus ont proposé cinq pistes, selon Alexandra Valetta-Ardisson, députée LREM des Alpes-Maritimes, interrogée par France Inter: "le port du masque généralisé sur l'ensemble du territoire, le renforcement des contrôles", un durcissement de "la jauge pour les centres commerciaux", "un confinement ciblé sur le week-end et uniquement sur la zone urbaine, à savoir le littoral" et "l'interdiction des entrées dans le département, sauf motif impérieux."

    En revanche, "on a dit que nous ne souhaitions pas un reconfinement général", a-t-elle ajouté.

    "La décision est quasi arrêtée. On s'avance vers un confinement le week-end", assure le député LR Eric Ciotti dans Nice-Matin, disant souhaiter que "le haut pays, qui est moins touché par l'épidémie, soit préservé".

    La mise sous cloche les samedis et dimanches des communes du littoral, de Menton à Théoule-sur-Mer, a les faveurs du maire LR de Nice, Christian Estrosi, pour décourager l'afflux de touristes.

    Dans le même temps, "on ne prive pas pour autant l'activité économique de tourner pour les commerçants, pour les artisans", argue-t-il.


    La plage du Castel à Nice le 20 février 2021 Valery HACHE [AFP]

    - Et la Moselle ? -

    Cette piste ne fait toutefois pas l'unanimité chez d'autres maires du littoral, qui estiment que le problème est avant tout niçois.

    "Le territoire niçois s'avère plus contaminé que le reste du département", pointe ainsi Jean Léonetti, maire LR d'Antibes, dans Nice-Matin. Ce cardiologue de profession réclame plutôt "des dotations plus importantes" en vaccin, "seule façon de lutter contre la pandémie".

    Le confinement local, en vigueur depuis le 5 février à Mayotte, est jusqu'ici inédit en métropole.

    En Moselle, qui connaît également une flambée du Covid liée notamment à la présence du variant apparu en Afrique du Sud, le ministre de la Santé avait évoqué cette possibilité mi-février, mais elle n'avait pas été retenue.

    "Je n'ai pas très bien compris pourquoi la Moselle n'en avait pas fait plus, parce que le risque est élevé de voir arriver ce variant sud-africain" dans l'ensemble du pays, s'étonne Rémi Salomon, évoquant une situation très fragile dans le Nord et en Ile-de-France. Pour lui, "on est aujourd'hui au pied du mur" et un reconfinement national "va arriver".

    L'ancien ministre de la Santé Philippe Douste-Blazy propose lui aussi dans un entretien au Journal du dimanche "un confinement strict de quatre semaines pour (...) reprendre le contrôle de l'épidémie", grâce à davantage des dépistages ciblés et un isolement plus coercitif "si la prévention ne marche pas".

    Au niveau national, "la tendance sur les trois derniers jours n'est pas bonne", a reconnu samedi Olivier Véran, avec "plus de 3.000 cas supplémentaires" vendredi "par rapport au vendredi de la semaine précédente".

    Samedi, ce sont plus de 22.300 nouveaux cas qui ont été enregistrés, après 24.100 la veille et 21.200 le samedi précédent.

    Selon des parlementaires de la majorité, qui ont participé vendredi à une vidéo-conférence avec la présidence de la République, l'Elysée se donne 8 à 10 jours pour décider si les contraintes actuelles doivent être relâchées ou au contraire resserrées.


    Covid-19 : l'incidence en France Kenan AUGEARD [AFP]

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