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    Grand Nouméa
  • Baptiste Gouret | Crée le 30.04.2024 à 09h50 | Mis à jour le 30.04.2024 à 11h54
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    Les deux hommes politiques avaient été condamnés, le 8 novembre 2022, à des peines de prison et d’inéligibilité par la cour d’appel, qui ont été confirmées ce mardi 30 avril. Photo Archives LNC/Jean-Alexis Gallien-Lamarche
    Ce mardi matin, la cour d’appel a confirmé les peines prononcées en novembre 2022 dans l’affaire d’achats de voix lors des élections municipales de Païta. Le maire de l’époque, Harold Martin, a été reconnu coupable de corruption et condamné à cinq ans d’inéligibilité. Willy Gatuhau, actuel maire de Païta, va quant à lui devoir céder son siège de maire qu’il occupe depuis son élection en 2020.

    Cinq ans après avoir été reconnus coupables dans l’affaire d’achats des voix lors des élections municipales de 2014 à Païta, Harold Martin et Willy Gatuhau ont vu leurs peines confirmées ce mardi 30 avril, révèlent nos confrères de NC La 1ère. Le premier jugement de la cour d’appel, prononcé en novembre 2022, avait été cassé par la Cour de cassation le 3 octobre dernier, jugeant les peines insuffisamment motivées, ouvrant la voie à un nouveau procès qui s’est donc tenu ce mardi matin.

    Bracelet électronique pour Martin

    Harold Martin, maire de Païta et candidat à sa réélection au moment des faits, a donc été définitivement reconnu coupable de corruption et condamné à cinq ans d’inéligibilité, deux ans de prison dont un avec sursis et 1,6 million de francs d’amende. Sa peine sera toutefois aménagée, l’ancien maire de Païta devra ainsi porter un bracelet électronique pendant un an.

    Quant à Willy Gatuhau, directeur de cabinet au moment des faits, la cour d’appel l’a condamné à trois ans d’inéligibilité avec exécution provisoire et un an de prison avec sursis. Autrement dit, l’actuel maire de Païta va devoir quitter ses fonctions immédiatement. Même son pourvoi en cassation n’y changerait rien, la décision ne pouvant plus être suspendue.

    Une "satisfaction" malgré "10 ans d’attente" pour Frédéric De Greslan

    Candidat malheureux des élections municipales de 2014 à Païta perdues face à Harold Martin, Frédéric De Greslan dénonçait depuis 10 ans les agissements de l’ancien maire et de celui qui était alors son directeur de cabinet, Willy Gatuhau. Après le nouveau jugement de la cour d’appel de Nouméa, ce mardi 30 avril, l’ancien élu d’opposition ne cache pas sa "satisfaction" de voir les deux hommes condamnés "pour un délit qui n’a cessé de me scandaliser". "Certes, j’étais concerné directement, mais je trouve ces faits de toute façon inacceptable. Truquer une élection, c’est ce qu’on peut faire de pire dans une démocratie", fustige Frédéric De Greslan.

    "Une page se tourne"

    En 2014, il s’était incliné au second tour par 286 voix sur 7 500 votants (3 757 pour Harold Martin et 3 471 pour Frédéric De Greslan). "C’est frustrant de les avoir vus finir un mandat qu’ils ont volé, d’en commencer un autre pour Gatuhau, et de les voir parader dans les médias alors que ce sont des délinquants." Reste qu’après dix ans d’attente, "c’est une page qui se tourne, il faut désormais passer à autre chose".

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