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  • Baptiste Gouret | Crée le 28.10.2023 à 05h34 | Mis à jour le 28.10.2023 à 06h34
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    Micky Mouche, de son vrai nom Michaël Bertaux, est un adepte de la pêche à la mouche. Il propose, depuis 2016, des sorties aux touristes dans les cours d’eau de VKP. Photo Baptiste Gouret
    Michaël Bertaux, alias Micky Mouche, arpente depuis plus de dix ans les rivières et les creeks de la zone pour s’adonner à sa passion de la pêche à la mouche. Une pratique singulière qu’il fait découvrir aux touristes, pour partager avec eux son amour de la nature mais aussi sa fascination pour un poisson emblématique : la "jungle perch".

    Micky en est persuadé : il manque quelque chose, dans le gilet aux multiples poches qu’il vient d’enfiler. "Je le sens au poids." Une boîte de mouches a bel et bien disparu. Le pêcheur remet rapidement la main sur ses leurres, abandonnés quelques minutes plus tôt sur le pare-chocs du pick-up.

    "Il faut être organisé, parce que quand tu t’en rends compte au bout de deux heures après avoir remonté trois kilomètres de rivière, ce n’est pas cool", sourit l’habitant de Pouembout derrière ses larges lunettes de soleil, en dévoilant le contenu de la boîte.

    "En mode sioux"

    Des dizaines de petits insectes en plastique y sont disposées, fruit de plusieurs années de tests dans les rivières de VKP (Voh-Koné-Pouembout). Des imitations de sauterelles, de larves et d’insectes volants en tout genre. Ces créations sont pour beaucoup dans la réussite d’un coup de pêche à la mouche, pratique à laquelle s’adonne Michaël Bertaux, alias Micky Mouche, depuis plus de dix ans.

    Cette fois, c’est la reproduction d’une libellule que vient fixer le pêcheur au bout d’un fil de soie monté sur une canne particulièrement souple et légère. "La première chose à faire, c’est observer son environnement et le comportement des poissons."

    Un amas de branches flottantes, repère idéal pour les poissons d’eau douce, attire l’attention de Micky, immergé jusqu’aux genoux dans la rivière Pouembout. C’est ici qu’il va tenter de déposer sa mouche. Dans un mouvement de balancier, il étire le fil de soie au-dessus de sa tête jusqu’à ce qu’il obtienne la longueur souhaitée avant de poser la mouche à la surface de l’eau.


    Micky fournit le matériel lors des sorties : des cannes de pêche à la mouche mais aussi d’ultraléger, discipline plus accessible qui plaît particulièrement aux enfants. Photo Baptiste Gouret

    La pose doit être assez délicate pour faire croire aux poissons qu’un insecte bien réel vient d’atterrir. Reste ensuite à ramener lentement le fil, en réalisant quelques saccades afin "d’agacer le poisson" et le faire mordre. Une technique que Micky maîtrise parfaitement, après des heures passées à longer ces cours d’eau.

    Originaire de région parisienne, c’est d’abord sur le littoral breton qu’il découvre la pêche, aux côtés de son grand-père. "On faisait surtout de la pêche à pied", raconte l’homme de 39 ans. Ce n’est que bien plus tard qu’il apprendra l’existence de la pêche à la mouche, en zappant "sur un vieux programme de France 5".

    En Nouvelle-Calédonie, il s’y essaiera "avec les meilleurs", notamment Claude Lombardo, spécialiste de la discipline. Micky tombe vite amoureux "des décors calédoniens" autant que de ce style de pêche, qu’il compare à "une chasse, en mode sioux". "On est toujours en déplacement dans l’eau, à traquer le poisson", explique le passionné.


    Micky Mouche arpente les cours d’eau de VKP depuis plus de dix ans, à la recherche notamment de la jungle perch, poisson emblématique des rivières calédoniennes. Photo Baptiste Gouret

    Parmi toutes celles qui nagent dans les cours d’eau calédoniens, une espèce fascine particulièrement Michaël Bertaux : "la jungle perch", ou doule de roche, de la famille des Kuhliidae. Appelé également la "carpe calédonienne", ce poisson tacheté aux écailles argentées est devenu une obsession pour Micky, qui sonde les rivières du littoral jusqu’à la chaîne de montagnes depuis plus de dix ans pour les pêcher.

    Préserver la ressource

    Les plus beaux spécimens, il tente désormais de les dénicher aux côtés de touristes et des curieux qu’il emmène, depuis 2016, arpenter les cours d’eau du coin à la journée ou à la demi-journée. "Ça fonctionne plutôt bien, j’ai toujours un peu de monde."

    A chaque sortie, l’objectif est le même : "leur apprendre le lancer et réussir au moins une prise". Pas une mince affaire. "La technique de la pêche à la mouche reste relativement compliquée", admet Micky. Pour les moins à l’aise avec la pratique, Michaël Bertaux propose aussi la "pêche à l’ultraléger, bien plus simple". De quoi assurer un taux "de 70-80 % de réussite lors des sorties", se félicite-t-il.

    "On relâche systématiquement nos prises, on est ici pour la balade et les photos, pas pour épuiser la ressource." Un panorama dont Micky Mouche ne se lassera certainement jamais. "Ça fait dix ans que je pêche ici, je me sens en vacances tous les jours."

    Note

    Sorties à la journée ou la demi-journée à Pouembout. Tél. : 83 87 59.

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