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    Nouvelle Calédonie
  • Propos recueillis par Frédéric de Jode / Must | Crée le 31.03.2024 à 09h00 | Mis à jour le 31.03.2024 à 08h59
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    Sacha Boileau, directeur général de Renault, vient de racheter la radio NRJ. Photo Peter Tandt
    Entré comme simple vendeur dans le groupe Jeandot, concessionnaire automobile, Sacha Boileau a gravi les échelons pour occuper depuis 20 ans la fonction de directeur général de Renault. Depuis peu, Sacha Boileau a une autre casquette. Il est à la tête de la radio NRJ. Un nouveau challenge qui le motive. Rencontre avec un homme, passionné de photos et de cuisine, qui aime sortir de sa zone de confort. Une interview réalisée par Frédérique de Jode pour notre partenaire, le magazine Must.

    Vous êtes devenu récemment le propriétaire de la radio NRJ ? Pourquoi avez-vous eu envie d’investir dans cette radio et de mettre un pied dans le domaine des médias ?

    J’adore cette radio. Quand elle a émis sur le territoire, j’avais 15 ans. J’ai grandi avec NRJ, j’écoute toujours NRJ. Quand j’ai appris que la radio était en vente, je n’ai pas hésité à répondre à l’appel d’offres parce que c’est cette radio et pas une autre pour moi. Ce choix a été très instinctif car NRJ est ma radio coup de cœur. Je suis quelqu’un qui adore sortir de sa zone de confort. Pour résumer, j’adore apprendre. Et, cela me plaît beaucoup de découvrir l’univers de la radio.

    La radio, c’est peut-être plus fun que le secteur automobile…

    Cela fait 32 ans que je navigue dans le domaine automobile et dans lequel, j’ai beaucoup évolué. J’ai eu la chance d’avoir un professeur du nom de Jacques Jeandot qui m’a pris sous son aile. Je suis rentré comme simple vendeur, aujourd’hui, j’occupe le poste de directeur général de Renault. Ma fonction consiste aujourd’hui à apporter des moyens, à apporter du liant. Mon leitmotiv, c’est que les gens se sentent bien au travail. J’accorde beaucoup d’importance au dialogue social.

    Vous avez commencé votre carrière dans l’automobile ou vous avez exercé un autre métier précédemment.

    Je suis rentré dans le groupe Jeandot à l’âge de 21 ans mais avant, j’ai travaillé comme croupier pendant deux ans au Casino Royal à Nouméa. Je suis quelqu’un d’autodidacte. Je n’ai pas le bac. C’est grâce à un ami qui était commercial dans le groupe Jeandot et qui quittait le territoire que j’ai intégré cette société. Je me souviens que mon ami m’avait dit : viens, je vais te présenter un mec génial. C’était Jacques Jeandot, un total inconnu pour moi. Je l’ai donc rencontré et j’ai commencé dès le lendemain. De mon côté, j’ai eu une très grande admiration pour lui. Rapidement, il a eu confiance en moi et m’a offert des opportunités. Cela a développé en moi, cette volonté d’apprendre en permanence.

    Pour moi, la photographie représente la quête d'émotions. Cela peut être une nature morte, un visage...

    Quel est le profil d’un bon manager, d’un bon directeur général ?

    Etre accessible, à l’écoute des salariés, attentif à leur bien-être, à leur santé physique et mentale. Je suis préoccupé quand quelqu’un se sent mal au travail. Dès que l’on me rapporte qu’une personne se met en arrêt maladie, je cherche à savoir ce qui se passe. Les salariés peuvent me rencontrer, ma porte est ouverte.

    Vous avez la double nationalité, française et australienne car votre mère est australienne. Auriez-vous pu faire carrière en Australie ?

    Ma mère est venue en Calédonie lorsque j’avais un an. Je suis parti en pension en Australie pendant deux ans. Ma vie est liée au Caillou et pas à l’Australie. J’ai de la famille de cœur là-bas mais je suis très attaché à la Nouvelle-Calédonie, mon pays.

    Vous êtes passionné par la photographie, comment cela a-t-il commencé ?

    Cela a commencé en pension en Australie, à l’âge de 16 ans. Ma mère m’avait acheté un Olympus. Je me suis inscrit à des cours de photos. Je développais mes photos. Pour moi, la photographie représente la quête d’émotions. Cela peut être une nature morte, un visage, un moment capté et immortalisé, le plus souvent en noir et blanc pour le contraste. Il faut toujours que se dégage, se révèle, une histoire.

    Il paraît que vous avez toujours un Leica sur vous.

    Moins maintenant mais oui j’en ai toujours eu. Je réalise que depuis deux ans, je prends moins de photos. Il faut avoir du temps pour la photo.

    Je suis quelqu'un qui aime la transmission, travailler avec des jeunes.

    Finalement, pourquoi n’avez-vous fait de cette passion, un métier ?

    Je n’y ai pas pensé simplement. J’adore l’éphémère. J’ai quand même un projet d’expos de mes photos. Une fois, le mur de ma maison fini, j’installerai des planches en bois et exposerai des photos régulièrement sur ce mur pour les partager avec des gens qui passeraient dans la rue. Une forme de partage comme la cuisine le permet aussi.

    La cuisine, votre autre passion…

    J’adore apporter du plaisir, c’est dans mon ADN. La cuisine, c’est du plaisir. Je vais au marché tous les dimanches depuis presque 30 ans. Souvent, je cuisine après une journée de travail et cela ne me dérange pas. Je suis quelqu’un de gourmand mais je fais attention, donc jamais de dessert. Ma cuisine est d’influence française.

    Comment vous voyez-vous dans dix ans et où ?

    Je n’avais déjà pas imaginé cette carrière et cette vie. Je dirais prendre du recul. Je suis quelqu’un qui aime la transmission, travailler avec des jeunes. Dans dix ans, mon attache sera toujours ici. Mais, je m’octroierai un peu plus d’absences pour découvrir d’autres pays et vivre d’autres expériences pour sortir de ma zone de confort.

    Up and Down

    Qu’aimez-vous chez vous ?

    Ma philosophie de vie.

    Que détestez-vous chez vous ?

    Certaines peurs qui me fragilisent.

    Qu’aimez-vous dans la vie ?

    Faire plaisir.

    Que vous n’aimez pas ?

    Les conflits.

    Votre meilleur souvenir ?

    Quand j’ai joué Le Père Noël est une ordure.

    Votre pire souvenir ?

    Un moment où j’avais perdu confiance en moi.

    Qu’est-ce qui vous fait rire ?

    L’humour débile.

    Qu’est-ce qui ne vous fait pas rire ?

    La bêtise humaine.

    Un mot que vous aimez ?

    Amour.

    Un mot que vous détestez ?

    Plutôt une phrase : " c’est pas de ma faute. "

    Votre in sur le Caillou ?

    La richesse de la France que l’on retrouve dans notre pays métisse et multiculturel.

    Votre out ?

    Cette période actuelle.

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