L’heure est aux derniers préparatifs, du côté de la Fédération calédonienne de football (FCF) et plus particulièrement de la sélection U17. Les 21 joueurs et les 11 membres de l’équipe technique et médicale s’apprêtent à quitter le Caillou dans les prochains jours direction Jakarta. La délégation montera dans l’avion lundi 30 octobre pour participer à la Coupe du monde de football U17, organisée du 10 novembre au 2 décembre en Indonésie. "C’est un honneur pour nous de prendre part à cet évènement pour la seconde fois, c’est la preuve qu’on peut rivaliser face à la Nouvelle-Zélande dans cette catégorie", se réjouit Gilles Tavergeux, président de la FCF.

Un match décisif face à l’Iran

La première participation des Cagous, en 2017, s’était achevée par une dernière place du groupe E, avec un point du nul décroché face au Japon. "L’objectif est de faire aussi bien en réussissant à prendre un point", dévoile le sélectionneur, Léonardo Lopez. Il faut dire que dans un groupe composé de l’Angleterre et du Brésil, les espoirs des jeunes footballeurs calédoniens sont limités. Le troisième match, contre l’Iran, sera donc décisif, une sorte de "finale", souligne l’entraîneur. "La qualification se jouera sur ce match." Reste que les Iraniens "ne doivent pas être sous-estimés".

Basée sur une composition en 3-4-3, l'approche tactique de la sélection calédonienne devra offrir des opportunités offensives tout en assurant une solidité derrière pour éviter de "prendre la marée" face aux armadas offensives brésiliennes et anglaises. La qualification vers la phase finale, réservée aux deux premiers de chaque groupe et aux quatre meilleurs troisièmes, va certainement se jouer "au goal-average". "Le travail a été fait, notamment au niveau défensif, assure Gilles Tavergeux. Maintenant, aux joueurs de prouver ce qu’ils valent et de montrer leurs qualités."

"On ne part pas perdant"

L’un des plus gros défis, pour les 21 adolescents sélectionnés : ne pas se laisser impressionner par l’envergure des autres sélections. "L’avantage, c’est qu’ils ont déjà pu se frotter à ce genre d’équipes à Montaigu", souligne Léonardo Lopez. En avril, les U17 ont en effet eu l’occasion d’affronter des grandes nations du football telles que la Côte d’Ivoire et le Portugal lors du 50^e Mondial Football Montaigu. "On a vraiment vu l’évolution depuis, il y a une vraie force collective qui s’est créée et ils ont pris confiance en eux", assure le sélectionneur. Alors, tous les espoirs sont permis. "On ne part pas perdant, on veut prouver qu’on sait jouer au foot en Nouvelle-Calédonie et ce sera l’occasion pour les joueurs de montrer leur plus grande maturité par rapport à l’équipe de 2017."

Pour les placer dans les meilleures conditions, la fédération a décidé d’envoyer la délégation douze jours avant le premier match des Cagous, face à l’Angleterre le 11 novembre. Dans un pays au taux d’humidité très élevé et où le thermomètre affiche déjà 40 degrés, "il va falloir du temps pour s’acclimater", explique Thierry Marmont, manager de la sélection, qui travaille depuis des semaines à l’organisation du séjour et au respect des "nombreuses exigences" de la Fifa.

Dans un premier temps, la délégation va prendre ses quartiers dans un hôtel de la banlieue de Jakarta avant de déménager, le 7 novembre, dans l’hôtel réservé par la Fifa. La sélection calédonienne jouera également deux matchs amicaux pour préparer la compétition : contre le Panama et le Burkina-Faso, deux équipes également en lice dans cette Coupe du monde.