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    Pacifique
  • AFP | Crée le 03.05.2024 à 09h13 | Mis à jour le 03.05.2024 à 09h18
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    Une plainte doit être déposée par un ancien haut diplomate australien contre le ministre néo-zélandais des Affaires étrangères Winston Peters, à droite sur la photo, pour des propos diffamatoires. Photo Hagen Hopkins / AFP
    Un ancien haut diplomate australien, Bob Carr, va porter plainte contre le ministre néo-zélandais des Affaires étrangères, pour des propos qu’il a jugés diffamatoires sur ses liens étroits avec la Chine, a annoncé jeudi son bureau.

    Les relations se sont quelque peu tenues ces dernières heures entre deux hauts responsables politiques australien et néo-zélandais. "Il va mener une action en justice", a annoncé un collaborateur de Bob Car après que le ministre kiwi des Affaires étrangères, Winston Peters, a formulé plusieurs allégations contre l’ancien diplomate australien dans une interview à la radio, supprimées depuis par les médias qui les avaient publiées pour ne pas enfreindre les lois sur la diffamation.

    Ces dissensions interviennent au milieu d’un débat houleux sur une possible participation de la Nouvelle-Zélande à un pacte technologique de défense avec l’Australie, le Royaume-Uni et les États-Unis, les pays ayant conclu un accord de coopération militaire, l’Aukus (acronyme de l’anglais Australia, United Kingdom et United States).

    Wellington étudie l’opportunité de participer au "pilier deux" de l’Aukus, qui se concentre sur le développement de technologies militaires avancées telles que les drones, l’intelligence artificielle et les missiles hypersoniques.

    Une telle participation constituerait un virage pour la Nouvelle-Zélande qui, bien que membre du réseau de partage de renseignements Five Eyes dirigé par les États-Unis, mène une politique étrangère indépendante et dépend fortement de la Chine pour ses échanges commerciaux.

    Winston Peters a exclu mercredi que la Nouvelle-Zélande rejoigne rapidement l’accord Aukus, mais a soutenu qu’il "serait totalement irresponsable de la part d’un gouvernement, […] de ne pas se demander si la collaboration avec des partenaires partageant les mêmes idées sur les progrès technologiques est dans l’intérêt national".

    Une politique non nucléaire

    De son côté Bob Carr est partisan de liens étroits, notamment commerciaux, avec la Chine, la deuxième économie mondiale. Il a notamment dirigé l’Institut des relations Australie-Chine, dépendant de l’Université de technologie de Sydney qui reçoit des financements d’une série d’entreprises opérant en Chine ou avec la Chine, dont la China Construction Bank, une banque publique.

    M. Carr, comme le gouvernement chinois, a été un critique féroce du premier pilier de l’Aukus, axé sur la fourniture à l’Australie de sous-marins nucléaires à armement conventionnel.

    Pour Pékin, l’accord tripartite va à l’encontre du traité du Pacifique sud interdisant les armes nucléaires dans la région.

    L’ancien diplomate a affirmé jeudi dans un communiqué que "Peters tent (ait) de vendre aux Néo-Zélandais un renversement de leurs principes non nucléaires" en voulant participer au pacte Aukus, même s’il n’a jamais été suggéré que Wellington puisse se joindre au projet de sous-marins nucléaires.

    La Nouvelle-Zélande mène une politique résolument non nucléaire depuis les années 1980. Le bureau de M. Peters a fait savoir que ce dernier répondrait s’il recevait une notification officielle d’une action en justice.

    Mais le leader d’opposition et ancien Premier ministre néo-zélandais Chris Hipkins a d’ores et déjà appelé à sa démission.

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