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    Santé
  • Baptiste Gouret | Crée le 21.11.2023 à 07h02 | Mis à jour le 21.11.2023 à 07h02
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    Les boissons et produits sucrés importés et fabriqués localement pourraient être soumis à une nouvelle taxe, étudiée ce mardi par les élus du Congrès. Photo d'archives LNC/Thierry Perron
    Responsable d’obésité et d’une grande partie des 14 000 cas de diabète en Nouvelle-Calédonie, les produits sucrés, en particulier les boissons, pourraient être assujettis à une nouvelle taxe étudiée ce mardi par les élus du Congrès, pour inciter à une réduction de leur consommation et à une baisse de leur teneur en sucre.

    En Nouvelle-Calédonie, 67,3 % d’habitants sont en surpoids ou obèses. Le diabète touche 14 000 personnes. Deux enfants calédoniens sur cinq sont en surcharge pondérale dès l’âge de 12 ans. Voilà un simple aperçu de la litanie de chiffres sur les ravages du sucre sur le territoire. Pour lutter contre ce fléau, une taxe sur certains produits alimentaires contenant du sucre va être étudiée, ce mardi matin, par les élus du Congrès. Cette volonté politique ne date pas d’hier. En 2019, le gouvernement avait déjà voté un projet de loi du pays en ce sens. Avant ça, la mesure était inscrite dans un des objectifs du plan "Do Kamo", adopté en 2016.

    Encourager des changements d’habitudes alimentaires

    Cette future taxe concernera les boissons sucrées (dont les jus de fruits y compris sans sucre ajouté), les boissons lactées, les glaces, les confiseries et le chocolat. Elle visera les entreprises qui les importent et celles qui les produisent localement.

    Les avantages attendus sont multiples. D’abord, la taxation va augmenter les prix pour les consommateurs. Son objectif est de conduire à des changements d’habitudes alimentaires et à une réduction de la consommation de produits sucrés. Ensuite, elle permettra de dégager des recettes supplémentaires pour financer des actions de prévention et renflouer les caisses, dégradées par l’obésité et ses conséquences. Par ailleurs, la taxation sera basée sur la quantité de sucre par litre ou kilogramme, afin d’inciter les industriels locaux à diminuer la teneur en sucre de leurs produits. En plus du projet de loi, six délibérations seront étudiées par les élus du Congrès pour fixer le montant de chaque taux.

    3,3 milliards par an

    S’il est difficile d’estimer le rendement de cette future taxe, dans la mesure où l’un des objectifs consiste à ce que les industriels s’en acquittent de moins en moins, le gouvernement s’est toutefois livré à quelques projections. Par exemple, une taxe d’un franc par gramme de sucre contenu dans les boissons pourrait rapporter 2,6 milliards de francs par an (sur la base d’une consommation actuelle de 29 millions de litres consommés chaque année). Pour les confiseries, le rendement est estimé à 130 millions de francs pour une taxe fixée à 250 francs par kilogramme. Le chocolat, quant à lui, rapporterait 375 millions de francs.

    En tout, le rendement potentiel de la future taxe, en se basant sur les consommations actuelles, s’établirait à 3,3 milliards de francs. En misant sur une baisse de consommation de ces produits de 20 %, "qui constitue un objectif ambitieux", précise le gouvernement, il pourrait s’établir à 2,6 milliards de francs.

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