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  • AFP | Crée le 04.12.2023 à 09h05 | Mis à jour le 04.12.2023 à 09h05
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    L’actuelle tour des juges qui est utilisée lors des compétitions de surf à Tahiti, est considérée comme trop dangereuse pour accueillir les JO. Photo Radio1 Tahiti
    Le président de la Polynésie française, Moetai Brotherson, a annulé samedi sa visite prévue à Teahupoo, où doit se dérouler la compétition de surf des JO-2024, après s’être de nouveau interrogé sur la "pérennité" de cette épreuve. De leur côté, les opposants à la nouvelle tour ont reçu le soutien de la légende du surf, Kelly Slater.

    Lors des essais techniques vendredi, filmés par des associations de défense de l’environnement, la barge prévue pour l’installation de la nouvelle tour des juges a brisé du corail. M. Brotherson a décidé d’annuler les essais programmés en sa présence samedi et de suspendre les travaux qui devaient débuter lundi, excluant d’utiliser l’ancienne tour en bois comme le souhaitent les associations.

    "Aujourd’hui on a cassé du corail, demain si on utilise ces anciens dispositifs, ce sont des vies qu’on met potentiellement en danger, je ne prendrai pas cette responsabilité", a-t-il déclaré sur la chaîne de télévision locale TNTV.

    "Si au final il n’y a pas de solution, puisqu’on ne pourra de toute façon plus réutiliser les anciennes fondations (…ni) l’ancienne tour, il faudra se poser la question de la pérennité des épreuves de surf à Teahupoo", a-t-il ajouté.

    Plusieurs milliards de francs

    Le maître d’oeuvre est toujours à la recherche de solutions techniques, selon lui.

    Après l’avoir proposé en novembre, M. Brotherson a reconnu que le déplacement de la compétition sur une autre vague tahitienne n’était pas possible "puisque c’est la candidature de Teahupoo qui a été déposée".

    Déplacer l’épreuve sur une vague de l’Hexagone reviendrait à "plusieurs milliards de francs Pacifique" (plusieurs millions d’euros), a-t-il averti.

    La directrice du site de Tahiti pour Paris-2024, Barbara Martins-Nio, a reconnu l’incident du test technique de vendredi. "Les associations ont raison, l’accessibilité au site est complexe, nous souhaitons leur tendre la main en leur suggérant une collaboration technique étroite afin de retrouver la sérénité", a-t-elle déclaré.

    "Je suis confiante"

    "Je suis confiante sur le fait qu’une solution technique existe, l’enjeu aujourd’hui est de trouver un canal de communication qui convienne à tous et qui prenne en compte le postulat de base, à savoir qu’une nouvelle tour et de nouvelles fondations sont la seule solution. Si nous n’y arrivons pas, alors il faudra se poser collectivement la question de la suite", a-t-elle exprimé.

    Vai ara o Teahupoo, la principale association opposée à la nouvelle tour des juges en aluminium, a choisi de ne plus s’exprimer dans les médias.

    Kelly Slater soutient les opposants

    La légende du surf et multiple champion du monde, l’Américain Kelly Slater, a apporté son soutien aux opposants à la tour des juges sur le site de Teahupo’o à Tahiti pour l’épreuve de surf des JO.

    L’Américain a répondu sur les réseaux sociaux à la vidéo postée dimanche par le surfeur local Matahi Drollet. Le Tahitien y dénonce le compromis trouvé par les autorités d’installer une tour allégée en plein lagon pour accueillir les juges, malgré les contestations locales, regrettant que "les enjeux financiers prennent le pas sur l’environnement".

    L’ancienne tour plus aux normes

    "Cela n’a pas de sens d’avoir besoin d’une tour aussi géante pour un événement de deux jours", écrit Kelly Slater dans les commentaires sous la vidéo. "Donnez de l’argent aux infrastructures locales de la ville pour les dégâts causés par le changement de la rivière qui a provoqué des inondations plus tôt cette année", suggère-t-il.

    L’Américain de 51 ans, engagé pour la sauvegarde des récifs coralliens, suggère aussi d’utiliser pour les JO la tour en bois habituellement en place pour les compétitions internationales sur ce site, "ou alors, construisez-la sur les fondations existantes".

    Cette tour en bois "n’est plus aux normes depuis une dizaine d’années", avait expliqué le comité d’organisation.

    Le projet initial de création d’une nouvelle tour en aluminium avait soulevé une forte opposition locale, plusieurs associations, écologistes et habitants du village de Teahupo’o estimant que l’installation de cette tour allait dégrader le corail et les fonds marins.

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