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  • AFP | Crée le 20.12.2023 à 09h52 | Mis à jour le 05.04.2024 à 06h45
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    L’actuelle tour des juges qui est utilisée lors des compétitions de surf à Tahiti. Photo Radio1 Tahiti
    La fédération internationale de surf (ISA) a proposé au gouvernement polynésien et au comité d’organisation des JO de Paris de renoncer à construire une tour controversée pour juger l’épreuve à Teahupo’o via des images prises depuis le rivage, la mer et aériennes. Une réaction "un peu tardive" selon Moetai Brotherson, le président polynésien.

    "Le 9 décembre, l’ISA a envoyé une proposition au gouvernement polynésien et aux organisateurs de Paris 2024 de tenir l’épreuve olympique de surf à Teahupo’o sans construire une nouvelle tour sur le récif", explique la fédération internationale de surf dans un communiqué daté de mardi.

    L’ISA propose de juger l’épreuve avec "des images en direct depuis la terre, l’eau et des drones".

    "Face à ce changement de position, Paris 2024 va prendre attache avec les acteurs clés du dossier, le gouvernement Polynésien, la Fédération Internationale de Surf, la WSL et OBS (diffuseur des JO, ndlr) pour comprendre comment l’ISA envisage l’organisation des épreuves sans avoir recours à une tour des juges, en prenant en compte les enjeux sportifs, de retransmission télévisuelle, budgétaires et d’héritage", a réagi mardi soir le comité d’organisation des JO de Paris (Cojo).

    Celui-ci indique que la fédération internationale de surf est "pleinement associée depuis 2021 aux discussions sur la nécessité de construire une nouvelle tour pour la bonne organisation des opérations de diffusion et d’arbitrage des compétitions sportives". Par ailleurs, il "réaffirme son ambition d’organiser les épreuves de surf à Tahiti".

    La nouvelle tour prévue pour le 13 mai

    La proposition de l’ISA a été faite au moment où le gouvernement polynésien avait annoncé que l’épreuve allait pouvoir être maintenue sur le site de Teahupo’o, le 10 décembre. Le président polynésien Moetai Brotherson avait présenté un calendrier de travaux qui doit aboutir à une tour fonctionnelle le 13 mai, quelques jours avant l’étape du tour mondial de la World Surf League (WSL).

    Il s’était d’ailleurs prévalu d’avoir obtenu le soutien "unanime de tous les maires, de la fédération de surf (de Tahiti, NDLR) et même des associations, à part une, et d’un surfeur, qui pense représenter la communauté des surfeurs".

    Début décembre, lors d’essais techniques, une barge prévue pour l’installation de la tour en aluminium redimensionnée avait brisé du corail, poussant le gouvernement polynésien à mettre en pause les travaux. Le test avait été "mal préparé", avait fustigé la ministre des Sports et des JO, Amélie Oudéa-Castéra. L’ISA avait alors salué la suspension des travaux.

    La tour en aluminium destinée aux juges de l’épreuve, et qui remplace une tour en bois qui n’est plus aux normes, est au cœur de tensions entre les autorités, les organisateurs des JO et les populations locales, et connaît de nombreux rebondissements.

    "Un peu tard pour se réveiller", réagit le président polynésien

    Le président de la Polynésie française Moetai Brotherson a déploré mercredi la prise de position jugée tardive de la fédération internationale de surf (ISA).

    "Il ne faut pas se réveiller au moment du buzz", a déclaré Moetai Brotherson à un journaliste de l’AFP. "L’ISA est associée depuis le début à ces épreuves de surf des JO. C’est un peu tard pour se réveiller".

    "Il aurait fallu dès le départ qu’ils se positionnent en nous disant : 'Nous, on estime que l’on peut juger depuis la terre'. A ce moment-là, on se serait mis en ordre de marche pour trouver des solutions techniques", a indiqué à l’AFP M. Brotherson, ajoutant ne pas avoir obtenu plus de précisions "sur les modèles de drones" ni sur "les modèles de caméras" envisagés.

    "Les travaux de forage vont débuter "

    "Ce que nous propose l’ISA, c’est d’utiliser malgré tout une plateforme située au niveau de la tour des juges, car depuis la terre, ce n’est pas possible de filmer […] Seulement, cette plateforme doit être à 6 m au-dessus de l’eau […] et il faut des hommes à bord. Cela nous ramène donc à la problématique de départ qui est celle de la sécurité […] Ça n’apporte, finalement, pas de réelles solutions", a-t-il regretté.

    "Nous avons pris la décision de prendre la seule option technique réaliste qui nous permet, à la fois de tenir les délais, et d’opérer avec un minimum de dégâts pour l’environnement", a-t-il affirmé.

    Des essais des nouvelles barges allégées destinées aux travaux ont été réalisés vendredi et "se sont très bien déroulés", a poursuivi M. Brotherson, bien que des balises ont été retirées sur l’un des chenaux. Une plainte contre X a d’ailleurs été déposée par la Polynésie. "Les travaux de forage vont débuter […] Il n’y a pas de plan B. Les Jeux se tiendront à Teahupo’o", a martelé M. Brotherson.

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