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  • AFP | Crée le 26.04.2024 à 08h58 | Mis à jour le 26.04.2024 à 09h00
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    Le géant BHP, dont le siège se trouve à Melbourne, envisage de racheter son concurrent britannique Anglo American. Si cette transaction aboutit, elle "créerait le plus gros producteur minier et de cuivre coté au monde". Photo William WEST / AFP
    Le géant minier australien BHP veut racheter son rival britannique Anglo American pour 38,8 milliards de dollars, ce qui représenterait l’un des plus gros mariages du secteur depuis des années et créerait le principal producteur de cuivre au monde.

    BHP, dont la valorisation boursière atteint environ 148 milliards de dollars, offre 25,08 livres par titre d’Anglo American, ce qui donnerait à la société visée une valorisation boursière de 30,5 milliards de livres (38,8 milliards de dollars).

    "La combinaison des deux entreprises placerait les forces de BHP et Anglo American dans une structure optimale", a commenté BHP dans son communiqué jeudi, estimant aussi qu'"Anglo American apporterait des actifs et un fort potentiel de croissance".

    Anglo American, qui avait annoncé plus tôt dans la journée faire l’objet d’une proposition de rachat "non sollicitée" de la part de BHP, voyait son action s’envoler de 13,56 % à la Bourse de Londres à 2 504 pence – en deçà du prix d’offre de BHP.

    BHP reculait pour sa part de 3,31 % à 2 285,64 pence vers 21h20 (heure locale).

    Avant le 22 mai

    Ce mariage s’il se concrétise "créerait le plus gros producteur minier et de cuivre coté au monde", relève Neil Wilson, analyste chez Finalto. "N’ayons pas peur de le dire : c’est monstrueux", ajoute-t-il.

    "Le conseil d’administration examine actuellement cette proposition" de rachat en action, a indiqué Anglo American dans un communiqué, ajoutant qu'"il n’y a aucune certitude qu’une offre sera faite, ni quant aux conditions dans lesquelles une telle offre pourrait être faite".

    "Dans l’attente d’autres annonces, les actionnaires d’Anglo American ne doivent prendre aucune mesure", selon le géant britannique, pour cette offre qui doit être formulée avant la date limite du 22 mai.

    La proposition de BHP impliquerait une cession par Anglo American de ses activités de production de platine et de minerai de fer en Afrique du Sud.

    Le géant anglo-australien, l’une des plus grandes entreprises minières au monde, a récemment connu une chute de son bénéfice suite à la baisse des cours mondiaux du nickel et à des compensations versées à la suite d’une catastrophe minière survenue en 2015 au Brésil.

    Anglo American a annoncé en début d’année son intention de supprimer des milliers d’emplois dans son activité platine en Afrique du Sud.

    Tendance de long terme

    Neil Wilson relève que l’envolée jeudi du titre d’Anglo American, qui n’a pas eu une très bonne année pour l’instant, "efface ses pertes boursières des douze derniers mois".

    "BHP veut clairement mettre la main sur les actifs de cuivre", poursuit M. Wilson qui estime que les autorités de la concurrence ne manqueraient pas de le remarquer "vu la position sur le marché du cuivre que les deux sociétés combinées tiendraient" – environ 10 % de la production mondiale.

    Les propriétés du cuivre, en particulier sa forte conductivité et la conductivité et sa ductilité (le fait de pouvoir être déformé sans rompre) en font en effet un métal clé pour la transition énergétique, permettant de nombreuses utilisations industrielles comme la composition des batteries de véhicules électriques. "Les actifs de platine et de minerai de fer en Afrique du sud seraient délestés, ce qui serait politiquement sensible", remarque M. Wilson tout en ajoutant que si BHP échoue, "d’autres essaieront à nouveau" car "la mega tendance de fonds est que la demande de long terme pour les métaux va augmenter", conclut l’analyste.

    Nouveau coup dur pour la bourse de Londres

    L’acquisition d’Anglo American donnerait aussi à BHP un meilleur accès à la potasse et au charbon à coke en Australie.

    Elle marquerait aussi un nouveau coup dur pour la bourse de Londres, qui perdrait encore une valeur de son indice phare FTSE 100.

    La faiblesse de la livre face au dollar et la sous valorisation des entreprises sur la Bourse de Londres comparé à Wall Street par exemple font des sociétés cotées à Londres des cibles de plus en plus fréquentes pour les opérations d’acquisitions.

    "L’offensive de BHP sur Anglo American a mis en alerte les investisseurs sur qui d’autre, dans les grands noms de la bourse de Londres, pourrait être le prochain à faire l’objet d’une offre" remarque pour sa part Russ Mould, analyste chez AJ Bell.

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