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    Tourisme
  • Charlie Réné / Radio 1 Tahiti | Crée le 16.02.2024 à 10h24 | Mis à jour le 16.02.2024 à 10h24
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    L’explosion des AirBnB n’est pour déplaire au gouvernement Brotherson qui s’est fixé l’ambitieux objectif de 600 000 touristes dans 10 ans contre 261 000 l’an dernier. Photo DR
    Le nombre de résidences secondaires a augmenté de 37 % en cinq ans au fenua. Ces logements, pour beaucoup loués en " meublés de tourisme " et AirBnB, ont même vu doubler leur quantité dans des îles comme Moorea, Bora Bora ou Huahine. Un développement souvent pointé du doigt pour son impact sur la crise du logement des Polynésiens. Le ministre de l’Économie et des Finances Tevaiti Pomare, lui, préfère voir l’impact " positif " : pour développer le nombre de touristes, il leur faut de quoi séjourner. Aussi une nouvelle fiscalité sur ces meublés n’est pour le moment " pas envisagée ". Le point avec notre partenaire Radio 1 Tahiti.

    C’est un des enseignements " vraiment frappants ", d’après l’ISPF, du recensement 2022, dont les premiers résultats ont été dévoilés ce mercredi. La hausse du nombre de résidences secondaires au fenua, déjà rapide entre 2012 et 2017 (+24,2 %) a encore accéléré. En 2022, cette catégorie, qui inclut les maisons et appartements loués toute l’année en tant que meublés de tourisme – via des agences, entre particuliers, mais aussi sur AirBnB ou d’autres plateformes en ligne – rassemblait 9200 logements. Soit une augmentation de 37 % sur l’ensemble du fenua, voire de près de 40 % aux îles Sous-le-Vent.

    Plus de logements pour " accueillir nos touristes "

    Certaines communes ont vu une réelle explosion de ces résidences secondaires – neuves, ou simplement utilisées différemment par leurs propriétaires : +88 % depuis 2017 à Moorea (1480 logements), +252 % à Bora Bora (680 logements), +173 % à Huahine… Interrogé sur ce phénomène, le ministre des Finances a indiqué, pour sa part, le voir plutôt d’un bon œil. " On suppose que la plupart sont des logements de tourisme. C’est un point important parce qu’on veut développer le nombre de touristes en Polynésie, et ce sont donc des structures qui peuvent accueillir nos touristes, explique le ministre de l’Économie et des Finances. Donc c’est positif, c’est plutôt positif. "


    Le ministre de l’Économie et des Finances de Polynésie : Tevaiti Pomare. Photo Charlie Réné / radio 1 Tahiti

    Une position certes cohérente avec les ambitieux objectifs touristiques du gouvernement Brotherson – 600 000 touristes dans 10 ans contre environ 261 000 l’année dernière – mais qui détonne avec le débat intense autour de la crise du logement au fenua. La multiplication des " AirBnb " et autres meublés touristiques est souvent, dans ce cadre, pointée du doigt pour expliquer la hausse de prix sur certains segments du marché et la difficulté de certaines familles à trouver un logement. Un effet délétère que ne nie pas Tevaiti Pomare, indiquant seulement qu’il faut " trouver un juste milieu " dans le développement de ces locations saisonnières.

    Pas de nouvelle fiscalité sur les AirBnb en vue

    Fin 2023, le package fiscal présenté par le même ministre des Finances revoyait légèrement à la hausse la taxation des meublés de tourisme. Pour justifier ces mesures, les services du gouvernement expliquaient que l’essor de l’activité de location saisonnière était " non négligeable " et que ses " effets sur la raréfaction de l’offre résidentielle " pouvaient " être présumés comme réels ". L’exposé des motifs de la loi votée – après de longs débats – à Tarahoi précisait même que l’objectif consistait à " imposer davantage cette activité dont la rentabilité et le profit sont significativement supérieurs à l’activité de location en meublé traditionnel. " Mais visiblement le curseur est désormais bien placé pour l’exécutif, qui prépare une refonte globale des taxes et impôts pour 2024. Un alourdissement de la fiscalité des AirBnB " n’est aujourd’hui pas envisagé ", assure Tevaiti Pomare.

    À noter que, selon les premiers résultats du recensement 2022, le nombre de résidences principales a aussi augmenté par rapport à 2017. Mais dans une bien moindre proportion : +7,4 % en 5 ans, sous la pression notamment de l’éclatement des foyers familiaux.

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