fbpx
  • Pierrick Chatel /pierrick.chatel@lnc.nc | Crée le 04.12.2017 à 14h00 | Mis à jour le 05.12.2017 à 08h07
    Imprimer

    [13h55] Le procès de Seleone Tuulaki s’est ouvert ce matin devant la cour d’assises. Il est accusé d’avoir donné la mort « sans intention de la donner » à Guy Tamaï, le 5 juin 2014.

    Les faits s’étaient déroulés dans un contexte à la fois politique et de forte alcoolisation, donnant ainsi une image relativement désastreuse d’une partie de la classe dirigeante.

    Ce jour-là, un nouveau gouvernement venait d’être désigné. A l’époque, l’expression du moment était celle du « contrat de gouvernance solidaire ».

    Elus et collaborateurs politiques avaient d’abord fêté l’élection du nouveau gouvernement par un pot, dans la cour du congrès, comme l’a rappelé Seleone Tuulaki ce lundi matin devant la cour. L’équipe de campagne du FLNKS avait décidé de poursuivre cette célébration dans un restaurant. L’équipe était arrivée à 14 heures à Mr Bœuf, baie de l’Orphelinat, mais le restaurant ne servait plus à manger. L’équipe avait donc commandé à boire jusqu’à passer commande à 18 heures.

    Au cours de la soirée, Guy Tamaï, secrétaire général de l’UPM (union progressiste en Mélanésie) avait lancé des réflexions qui avaient choqué Seleone Tuulaki, militant du RDO (rassemblement démocratique océanien) et qui lui en avait fait le reproche.

    En sortant du restaurant, les deux hommes s’étaient retrouvés sur le trottoir. Seleone Tuulaki avait été chargé de « gérer » Guy Tamaï, qui titubait, pour le ramener jusqu’à la voiture d’Anthony Lecren (Union calédonienne), chargé de ramener tout le monde à bon port…

    C’est à ce moment-là que Guy Tamaï s’était adressé à l’accusé en des termes peu flatteurs. « T’es qui toi ? Qu’est-ce que tu fais au FLNKS ? Tu travailles pour les RG ? Tu veux « tuer » Anthony [Lecren] ? », a relaté ce lundi matin à la barre Seleone Tuulaki, qui a admis, à ce moment-là, avoir vu rouge. « C’était l’élément déclencheur, j’ai cédé à la colère », reconnaît-il. « Je l’ai poussé, il a perdu l’équilibre, il est tombé contre une voiture puis au sol et a continué à me lancer des « chhhhh », alors ça m’a mis hors de moi. Je lui ai donné un coup de pied brossé qui a touché son épaule et sa tempe », a indiqué l’ancien collaborateur politique. C’est le seul coup qu’il admet lui avoir porté quand deux autres témoins assurent avoir vu Seleone Tuulaki lui porter plusieurs coups « qui résonnaient ».

    Les expertises médicales ont indiqué que les lésions relevées sur la victime « n’étaient pas mortelles en soi » mais ont souligné un « lien de causalité indirecte », ou, selon les experts, un « lien direct mais non exclusif » entre les coups portés et la mort de Guy Tamaï.

    Les débats doivent se poursuivre cet après-midi et sont présidés par François Billon. Le ministère public est représenté par l’avocat général Christian Pasta. Mes Patrice Tehio et Serge Berquet représentent les intérêts des consorts Tamaï. Seleone Tuulaki est défendu par Me Servane Garrido-Lucas.

    Le procès est prévu pour s’achever mercredi.

    Compte rendu d'audience complet à lire dans votre édition de demain mardi, en pages Pays.

    MERCI DE VOUS IDENTIFIER
    X

    Vous devez avoir un compte en ligne sur le site des Nouvelles Calédoniennes pour pouvoir acheter du contenu. Veuillez vous connecter.

    J'AI DÉJA UN COMPTE
    Saisissez votre nom d'utilisateur pour LNC.nc | Les Nouvelles Calédoniennes
    Saisissez le mot de passe correspondant à votre nom d'utilisateur.
    JE N'AI PAS DE COMPTE

    Vous avez besoin d'aide ? Vous souhaitez vous abonner, mais vous n'avez pas de carte bancaire ?
    Prenez contact directement avec le service abonnement au (+687) 27 09 65 ou en envoyant un e-mail au service abonnement.
  • DANS LA MÊME RUBRIQUE
  • VOS RÉACTIONS