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  • © 2020 AFP | Crée le 14.02.2020 à 15h21 | Mis à jour le 14.02.2020 à 15h25
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    Un bus transportant des rapatriés de Wuhan (Chine), placés en quarantaine à Carry-le-Rouet depuis le 3 février 2020 CLEMENT MAHOUDEAU-AFP/Archives

    Ils ont fui l'épicentre de l'épidémie de nouveau coronavirus, puis passé deux semaines en quarantaine à leur arrivée en France: les 181 premiers rapatriés de Wuhan, en Chine, doivent recouvrer vendredi une totale liberté, avec la certitude de ne pas être contaminés.

    Jeudi soir, dans le centre de vacances où ils étaient confinés en bord de mer, à Carry-le-Rouet, à une trentaine de kilomètres de Marseille, ces rapatriés ont organisé une petite cérémonie pour remercier les équipes médicales et de la Sécurité civile ainsi que les membres du personnel du centre qui les ont accompagnés.

    Avec l'un d'eux au clavier, et un autre à la guitare, tous se sont rassemblés dehors pour entonner une chanson écrite sur la base du titre "Aline" de Christophe, ont constaté les trois journalistes de l'AFP eux-mêmes confinés depuis leur retour de Wuhan (centre de la Chine). "On va crier, crier, +merci+ pour toute votre aide", ont entonné les rapatriés.

    "La tente blanche qui sert de sas sera la porte de votre liberté", leur a déclaré un des responsables de la Sécurité civile. "On a vécu une grande aventure ensemble, un grand moment de solidarité", a de son côté déclaré Marc Zyltman, responsable de la Croix-Rouge sur le site.

    Parmi ces rapatriés revenus en France le 31 janvier, les autorités n'ont fait état d'aucune contamination au virus SARS-CoV-2, à l'origine de la maladie Covid-19. Et vendredi, pour la première fois depuis qu'ils ont quitté Wuhan, prises en charge par les autorités françaises, ces 181 personnes vont enfin pouvoir tenter de reprendre librement le cours de leur vie. La ministre de la Santé Agnès Buzyn s'entretiendra avec certains d'entre eux à Carry-le-Rouet à la mi-journée.

    - Premiers départs à 07H00 -

    Les départs des premières navettes pour les gares et aéroports sont prévus dès 07H00. Ceux qui le souhaitent partiront par leurs propres moyens, par exemple si des proches viennent les chercher.

    Français pour la plupart, certains confinés en famille ou avec leur conjoint étranger, ils sont partagés entre soulagement et crainte d'un "saut dans l'inconnu".

    Pour Agathe Serres, installée à Wuhan depuis trois ans et demi pour faire une thèse et rapatriée en France en catastrophe "avec juste quelques vêtements" pendant le Nouvel An chinois, cette sortie de quarantaine s'apparente à une vie à reconstruire sous le signe de l'incertitude.

    "Il y a un petit peu d'angoisse de savoir comment ça va se passer", confie à l'AFP la jeune femme, aujourd'hui de facto sans université, mais avec, déjà, en ligne de mire un changement radical: le retour chez ses parents. "Quand c'est pour les vacances pendant deux semaines ça va, mais là ça ne va pas être le cas", soupire l'étudiante.

    Parti lui aussi dans la précipitation de Wuhan avec quelques affaires, Vincent Lemarié est dans le doute quant à un potentiel retour dans la ville où il enseignait le français depuis six ans: "Je veux bien rentrer mais pas dans les circonstances actuelles".

    - Cours de français -

    Pendant la période de quarantaine, M. Lemarié a donné chaque jour deux heures de son temps pour apprendre à des rapatriés non francophones les bases de la langue de Molière, contribuant, parmi d'autres, à l'instauration d'un semblant de vie quotidienne au sein du centre, où le port du masque était obligatoire dans les espaces communs.

    Après le départ vendredi de ces 181 personnes, 44 resteront encore confinées dans le même centre de vacances, et 113 autres à Aix-en-Provence, dans les locaux de l'Ecole nationale supérieure des officiers de sapeurs-pompiers (Ensosp).

    Une partie est arrivée à bord d'un deuxième vol, le 2 février, et leur quarantaine doit se terminer dimanche. Les 35 personnes qui sont arrivées à bord d'un troisième vol, le 9 février, via Londres, devront patienter jusqu'au 23 février.

    L'adoption par les autorités chinoises d'une nouvelle définition des cas d'infection a fait bondir jeudi le bilan humain de l'épidémie en Chine continentale. Vendredi matin, elles ont révisé légèrement à la baisse le nombre de victimes annoncé peu avant, en raison de "doublons dans les statistiques". Il est désormais de 63.851 cas confirmés et 1.380 morts.

    En dehors de la Chine, y compris les régions autonomes de Macao et de Hong Kong, plus de 500 cas de contamination ont été confirmés dans une trentaine de pays et territoires, où trois morts ont été recensés.

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