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  • | Crée le 23.11.2017 à 09h54 | Mis à jour le 27.11.2017 à 14h46
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    L'arme du drame, qui a accompagné les débats aux assises, ce jeudi. Photo JAGL

    [17h10] L'altération du discernement au cœur des débats
    En début d'après midi, le Dr Lehéricy a été entendu par la cour d'assises. « L'accusé n'est pas fou, ce n'est pas un acte délirant. Je pense que Cary a eu un effondrement dépressif et donc il y a une altération du discernement », a expliqué l'expert psychiatre. Autrement dit, si la cour retient cette altération, l'accusé n'encourt pas de réclusion criminelle à perpétuité mais une peine de trente ans, comme le prévoit le Code de procédure pénal.

    Tout au long de l'après midi, les témoins se sont succédé à la barre. Des proches, de la famille. « Laetitia était une femme battue, elle avait honte », explique une amie de Laetitia. Une cousine de Cary, qui affirme à la barre avoir été menacée par la famille de l'accuse si elle témoignait, ajoute que celui ci souffrait « d'un désespoir total. Il était déprimé. » Un autre témoin, copine du cousin de Cary, assure par ailleurs que deux jours avant le drame, au cours d'une soirée d'anniversaire, « il a mimé avec sa main les gestes d'un pistolet visant son fils et ensuite lui-même. » De quoi accréditer la thèse d'une préméditation soutenue par l'accusation.

    L'expert balistique sera interrogée via visioconférence, à partir de 19 heures. Les réquisitions et plaidoiries sont attendues demain matin

     

     

    [12h15] Tir accidentel ou intention homicide ?
    La lecture de l'ordonnance de mise en accusation, ce matin, a permis de préciser le déroulé des faits du lundi 2 mars 2015.

    Ce matin-là, Cary Teriinohopuaiterai apprend par un SMS de sa femme que celle-ci compte le quitter. Vers 14 heures, comprenant que sa compagne n'est pas allée au travail, il se rend chez les parents de Laetitia. Ceux-ci lui rétorquent qu'elle ne souhaite pas le voir. Dix minutes plus tard, Cary retourne chez ses beaux-parents. Son enfant (qui s'appelle également Cary) l'accompagne dans la voiture.

    A l'entrée de la maison, Cary Teriinohopuaiterai tire avec une carabine 22 Long Rifle sur sa belle-mère, l'atteignant à l'abdomen. L'homme s'enfuit immédiatement à bord de sa Polo, son fils toujours dans la voiture, et se rend à la maternelle pour récupérer sa fille. Mais, devant l'école, Il prend de nouveau la fuite, sans récupérer sa fille. Dans sa fuite, Il occassionne un accident de voiture. Selon le conducteur victime de l'accident, Cary paraît tout à fait normal.

    Un peu plus tard, vers 16 heures, Cary Teriinohopuaiterai s'engage sur un chemin de terre, une impasse, suivi par deux véhicules de gendarmerie espacés de quelques minutes. Lorsque les gendarmes arrivent en bout de piste, ils découvrent l'enfant décédé sur la banquette arrière ainsi que le père blessé par balle au niveau du ventre. Après enquête et instruction, il apparaît que Cary se montrait violent avec sa propre mère, parfois, et avec sa compagne, surtout. Dès le début de la vie commune avec Laetitia, Cary la frappait. Il avait déjà menacé de la tuer. Quelques jours avant le drame, il avait menacé de s'en prendre aux enfants.

    Depuis le drame, Cary maintient que les coups de feu contre sa belle-mère et contre son enfant étaient accidentels. Autrement dit, il assure que les coups sont partis tout seuls. Or, l'expert balistique affirme le contraire : l'hypothèse d'un tir effectué sans action sur la queue de détente de l'arme, pour ce qui est du tir sur l'enfant, est très peu soutenue.

    Dans son ordonnance de mise en accusation, le juge d'instruction confirme : « La reconstitution ne permet pas d'accréditer la version du tir accidentel ». Il ajoute : « Son intention d'homicide ne peut être mise en doute, s'agissant de tirs à très courte distance, dans une région létale, du corps des deux victimes, non plus que son caractère prémédité, Cary ayant menacé de passer aux actes depuis au moins deux jours. »

     

    [9h04] Début du procès de Cary Teriinohopuaiterai
    Les faits qui sont jugés aujourd'hui et demain devant la cour d'assises remontent au mois de mars 2015 et s'étaient déroulés sur la commune de Voh. « Un drame familial dans un contexte de séparation », avait décrit, à l’époque, la procureure de la République, Claire Lanet.

    Cary Teriinohopuaiterai avait ouvert le feu sur sa belle-mère, sans la tuer, avant de fuir en voiture. Pendant la fuite, il avait tué son fils âgé de 4 ans avant de retourner l’arme contre lui, mais ratant suicide.

    Jugé pour assassinat et tentative d’assassinat et assisté par Me Laurent Aguila, Cary Teriinohopuaitera, 34 ans, risque la perpétuité. La famille est assistée par Me Jacques Loye.

    Suivez les temps forts du procès au fil de la journée.

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