L'information parcourait les réseaux sociaux depuis quelques heures, Pauline et Audrey Molina, les soeurs de Mathilde Molina l'ont confirmée cette nuit. La jeune fille de tout juste 24 ans s'est éteinte jeudi à l'hôpital d'Annecy, où elle avait été évasanée quelques temps après s'être fait renverser par un chauffard à l'Anse-Vata, le 19 août dernier. Depuis, Mathilde n'a jamais pleinement repris connaissance, et son état ne semblait plus pouvoir s'améliorer. "Les médecins ont pris la décision d'arrêter les soins qui maintenait Mathilde en vie", expliquent Pauline et Audrey, qui précise que même en cas de réveil, leur soeur aurait été aveugle, hémiplégique, handicapée mentalement et dans l'impossible de ré-apprendre, de parler ou de manger. "L'analyse des imageries et l'examen clinique ont conclu à l'effroyable réalité que la vie de Mathilde serait une vie de lourde dépendance en institut, reprend-elle. C'est douloureux pour nous... Mais elle souffrait trop, ce n'était plus possible..." 

Sa famille et ses amis, très reconnaissants envers les nombreux Calédoniens qui leur ont adressé des message de soutien, ont pu être à ses côtés pendant ses derniers instants et expliquent que "comme elle le souhaitait, Mathilde a fait don de ses organes". Un hommage sera rendu à la jeune fille en Métropole, le mardi 8 Novembre à 10h00 à l'église des Bressis à Seynod, en Haute-Savoie. Elle sera ensuite inhumée au cimetière de Seynod.

Les recherches du chauffard continuent

​Côté judiciaire, le dossier est loin d'être clos. Courant octobre, une information judiciaire a été ouverte et la famille de Mathilde s'est portée partie civile. Le 19 août, à 4 heures du matin, Mathilde a été percutée par un pick-up qui roulait à près de 100 km/h, devant le restaurant le Palm Beach sur l'Anse-Vata. Le chauffard est en fuite malgré les appels à témoins lancés par la famille et les autorités. Des appels réitérés, voilà trois semaines par Pauline Molina auprès des Nouvelles Calédoniennes. « Nous demandons une nouvelle fois à cette personne de se rendre aux autorités, exhortait la soeur de la victime le 20 octobre dernier. N’hésitez pas à transmettre à la police le moindre élément, il ne faut rien négliger ».