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  • © 2020 AFP | Crée le 20.05.2020 à 19h08 | Mis à jour le 20.05.2020 à 19h10
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    Des Parisiens prennent le soleil sur les berges de la Seine, le 19 mai 2020 THOMAS COEX-AFP

    Comment organiser la prochaine étape du déconfinement? Faut-il programmer le second tour des municipales fin juin? Le gouvernement reste plus que jamais accaparé par la crise du coronavirus mercredi, à l'occasion du conseil des ministres et d'une réunion entre Edouard Philippe et les chefs de partis.

    A l'approche du 2 juin, prochaine date-étape du déconfinement, l'exécutif a de nombreuses décisions épineuses à trancher en prenant en compte l'évolution de la pandémie, mais aussi la situation économique et sociale.

    A ce sujet, les inquiétudes montent autour de Renault, qui doit dévoiler le 29 mai les contours d'un vaste plan d'économies de deux milliards d'euros, et finaliser un prêt bancaire d'environ cinq milliards d'euros garanti par l'Etat.

    Pour faire face à l'effondrement des ventes, le constructeur au losange envisagerait d'arrêter définitivement quatre sites en France, dont celui de Flins (Yvelines) qui assemble la citadine électrique Zoe et la Nissan Micra.

    "Quand on veut réindustrialiser le pays, c'est impensable!", a mis en garde mercredi sur RTL Philippe Martinez, le secrétaire général de la CGT.

    Ce dossier pourrait être évoqué au conseil des ministres qui, autour d'Emmanuel Macron, fera le point sur une situation sanitaire restant fragile, dix jours après le début du déconfinement.

    "La situation est évolutive. Nous avons un recul lié au délai d'incubation" et donc "il faut rester extrêmement prudent", a affirmé mardi soir le directeur général de la Santé Jérôme Salomon.

    Pas moins de huit nouveaux foyers de contamination de coronavirus ont par exemple été identifiés dans la région Grand Est depuis le 11 mai.

    Le bilan de l'épidémie a été revu à la baisse mardi soir, à au moins 28.022 morts, en raison de chiffres révisés dans les Ehpad et établissements médico-sociaux, alors que le nombre de décès dans les hôpitaux s'élève de son côté à 17.714, soit 125 de plus que lundi.

    Une attention toute particulière est donnée aux abattoirs, après plusieurs cas. Ainsi, plus de 800 salariés ont été testés mardi dans les Côtes d'Armor à la suite d'un premier signalement dans l'entreprise Kermené, une filiale du "Mouvement E. Leclerc".

    Une importante campagne de dépistage va être également menée cette semaine au commissariat central de Lille, après l'identification de trois cas, et dans celui d'Arras, après au moins deux cas.

    En Bretagne, trois communes du Morbihan ont demandé la fermeture de leurs plages, après avoir constaté des "comportements inacceptables" le week-end dernier, a précisé la préfecture.

    A la veille du pont de l'Ascension, d'autres plages doivent continuer à rouvrir, notamment en Méditerranée, le plus souvent en "mode dynamique", la position statique y étant interdite.

    - En quête de consensus -

    Sur le plan politique, l'exécutif est à la recherche d'un consensus large afin d'éviter les critiques qui ont accompagné le premier tour en mars.

    Le Premier ministre Edouard Philippe se présentera, en début de soirée, devant les chefs de partis armé du rapport du conseil scientifique chargé d'éclairer la décision publique quant à la poursuite du processus interrompu le 15 mars en raison du coronavirus.

    Dans son rapport, ce conseil s'est montré très prudent, estimant "difficile d'anticiper une situation incertaine pour les semaines à venir". Au point qu'il juge nécessaire de procéder à une nouvelle évaluation des conditions sanitaires 15 jours avant la date retenue, si les élections avaient lieu en juin.

    Au cours d'une visioconférence mardi entre Emmanuel Macron et plusieurs maires, "l'ensemble des intervenants ont fait part de leur souhait de voir les élections et le second tour se dérouler au plus vite. La date du 28 juin a été évoquée", a affirmé le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner.

    "Ce n'est pas à l'opposition de décider" de la date du second tour, a déclaré mercredi Marine Le Pen, en appelant le gouvernement à "assumer" cette décision.

    - Le "Ségur" en préparation -

    Le gouvernement doit par ailleurs préparer le "Ségur de la santé", la grande négociation qui s'ouvrira le 25 mai avec les professionnels de santé, promise pour améliorer leurs conditions de travail et de rémunération.

    Emmanuel Macron s'était engagé fin mars à mettre en œuvre un "plan massif d'investissement" pour l'hôpital, comprenant une "revalorisation de l'ensemble des carrières" des personnels.

    Mais les représentants du secteur restent dubitatifs. "Les deux précédents plans ne se sont pas traduits en euros, c'étaient des plans d'annonce donc on espère que le troisième sera plus constructif avec des conséquences sur le terrain", a réagi Thierry Amouroux, porte-parole du syndicat national des professionnels infirmiers sur Europe 1.

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