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  • Agence Locale de Presse | Crée le 31.10.2017 à 08h35 | Mis à jour le 01.11.2017 à 09h54
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    © AFP

    Ils s’attendaient à des mots d’accueil traditionnels et au verre de l’amitié. Ils ont eu droit à une séance de travail conduite par Emmanuel Macron en personne.

    Même les politiques les plus rompus aux réceptions officielles de l’Elysée n’en sont pas revenus. Lundi après-midi (cette nuit en Calédonie), en franchissant les grilles de l’Elysée, les 25 élus du territoire qui vont siéger jeudi matin au comité des signataires s’attendaient à un traditionnel discours de bienvenue du président de la République, à l’échange d’amabilités et au verre de l’amitié. C’est ce qu’ils avaient vécu avec Nicolas Sarkozy puis François Hollande.

    Cette fois, pas de petits fours, pas de salle des fêtes, mais une pièce de travail avec une table ovale. Autour, les signataires historiques, les présidents des Provinces, tous les parlementaires et les membres désignés des quatre partis représentés au Congrès. Personne ne manquait à l’appel. Assis en face d’eux, Emmanuel Macron, le premier ministre Edouard Philippe et la ministre des Outre-mer, Annick Girardin et les conseillers chargés du dossier.

    « Soit un aboutissement, soit une étape »

    La parole a été donnée à chaque représentant des partis, du plus important au plus petit, afin de résumer la position et les aspirations de sa famille. Pierre Frogier et Philippe Gomès ont ouvert au nom de la plateforme des loyalistes. Les deux parlementaires ont eu 10 minutes chacun pour situer leur position. Le temps pour le sénateur Frogier de rappeler « sa crainte d’un référendum binaire », sans solution pour le jour d’après et pour le député Gomès de poser une question : » A quoi servirait-il – pour les uns comme pour les autres – de gagner le référendum et de perdre le vivre ensemble que nous avons patiemment tissé ces 3 dernières décennies ? »

    Puis vint le tour de Roch Wamytan au nom de l’UC. Avec également 10 minutes de parole. Très attendu, il a indiqué que la sortie du référendum devait marquer « soit un aboutissement, soit une étape ». En d’autres termes, pas la fin de quelque chose. D’apparence plus ferme, et toujours en 10 minutes, le leader du Palika, Paul Néaoutyine, a prévenu qu’il n’envisageait qu’un seul débat, celui portant sur les « modalités de partenariat d’un Etat associé ». Enfin Sonia Backes, patronne des Républicains Calédoniens, a souligné, en cinq minutes, son attente de voir le référendum, une fois pour toutes « ancrer la Calédonie durablement dans la France ».

    « Traiter la question du jour d’après référendum »

    Visiblement très à l’écoute, Emmanuel Macron a fait part de son souci majeur de « traiter la question du jour d’après référendum ». « En réduire l’incertitude » avait expliqué auparavant le premier Ministre en expliquant que, quel que soit le résultat du scrutin, le rôle de l’Etat consistait à être prêt le jour d’après. Et le président et son premier ministre de prendre des exemples très concrets : en cas d’un choix pour l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie, « que la France reconnaîtrait immédiatement », avoir tout de suite une réponse pour la double nationalité, la reconnaissance des diplômes et les pouvoirs régaliens. En cas d’un vote en faveur d’un maintien dans la France, « exercer notre responsabilité ». Des propos jugés « clairs et carrés » par la majorité des présents.

    Ayant salué et serré la main de chaque Calédonien, Emmanuel Macron s’apprêtait à quitter la salle quand Paul Néaoutyine a lancé, seul, puis suivi de toute l’assemblée, les applaudissements. Ce qui s’appelle une première rencontre réussie.

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