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    Economie
  • Baptiste Gouret | Crée le 01.12.2023 à 12h26 | Mis à jour le 01.12.2023 à 12h30
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    Les représentants syndicaux et du personnel de Prony Resources ont tenu une conférence de presse, ce vendredi 1er décembre, pour demander à Trafigura une aide financière exceptionnelle afin de sauver l’usine de la fermeture. Photo Baptiste Gouret
    Le syndicat s’inquiète d’une cessation de paiement de l’usine en janvier 2024. Pour les représentants du personnel, seul le groupe suisse, actionnaire minoritaire de Prony Resources, a la capacité financière d’éviter un tel scénario.

    Bruno Le Maire évoquait "l’affaire de quelques semaines" pour sauver les usines calédoniennes. Pour Prony Resources, l’échéance est plus précise encore : la société "annonce une cessation de paiement en janvier 2024", dévoile Alexis Falematagia, chef de section du Syndicat des ouvriers et employés de Nouvelle-Calédonie (Soenc) Nickel. "Il nous reste deux mois de trésorerie." Une situation très préoccupante pour les employés. "Les salariés sont inquiets pour leur avenir, notre rôle de syndicat est de défendre nos emplois", poursuit Alexis Falematagia.

    27 milliards requis

    Seule solution envisageable à court terme, selon les représentants syndicaux : le "financement exceptionnel de la part de Trafigura". Le géant suisse, actionnaire minoritaire (19 %) de Prony Resources, "est le seul à disposer d’une capacité financière à la hauteur de ce dont nous avons besoin", assure Yannick Falelavaki, membre du comité d’entreprise de Prony Resources. "Il est urgent qu’il nous aide à traverser cette période difficile." Trafigura a racheté le complexe minier du sud du pays à Vale en mars 2021, dans un contexte de blocages et de violences autour de cette cession.

    Le groupe avait alors injecté 100 milliards de francs dans l’usine, "qui ont été entièrement utilisés depuis", révèle Yannick Falelavaki. Face à la baisse du cours du nickel et une trésorerie presque vide, Prony Resources aurait besoin de "250 millions de dollars" de la part de Trafigura, soit environ 27 milliards de francs, estiment les représentants du personnel. De quoi tenir quelques semaines supplémentaires en attendant la signature du pacte nickel et l’aide de l’État. Ce gain de temps permettrait également à l’usine et à ses employés de s’inscrire "dans une stratégie d’avenir" avec de "meilleures perspectives" à long terme. Mais l’éventualité d’un nouveau coup de pouce financier a jusqu’à maintenant toujours été écartée par le groupe suisse.

    "Il faut qu’on apporte nos solutions"

    La croissance de la production et l’ouverture des exportations vers le marché européen sont autant de pistes avancées par les représentants des salariés pour convaincre Trafigura d’investir une nouvelle fois dans le complexe minier. "On pourra prétendre à de meilleurs résultats en 2025", affirme Yannick Falelavaki, misant sur un retour de la rentabilité dans un an.

    "Il est important qu’on apporte aussi nos solutions", reprend Alexis Falematagia. Outre l’appel au financement de Trafigura, le Soenc Nickel et les représentants du personnel de Prony Resources sollicitent également les partenaires financiers et politiques dans l’espoir d’être associés aux discussions sur le "pacte nickel" souhaité par Bruno Le Maire. "Il faut qu’on puisse participer aux groupes de travail. On ne veut pas être les spectateurs de la politique industrielle du nickel calédonien, martèle le chef de section Soenc Nickel. Aujourd’hui, le principal acteur économique du pays, ce sont les salariés."

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